Maria Pietrangeli (Photo: Maison Moderne)

Maria Pietrangeli (Photo: Maison Moderne)

Maria Pietrangeli a créé Alinea éditions et communication. Dans le cadre du dossier «Female Founders» de Paperjam, elle revient sur son parcours et son expérience en tant que fondatrice.

Marie Pietrangeli a fondé d’Alinea éditions et communication en 2001. Elle occupe le poste de CEO et rédactrice en chef dans l’organe de presse qui emploie huit salariés. 

Pourquoi avoir décidé de vous lancer et de fonder votre entreprise/organisation? 

«Je ne vais révéler aucun secret si je vous dis que le système éducatif en France ne favorise pas les langues étrangères. Je suis française et je ne maîtrise pas l’allemand. En arrivant au Luxembourg, je pouvais lire le Jeudi et Paperjam, qui venait d’être créé. Les femmes étaient bien évidemment les oubliées d’une presse majoritairement germanophone. J’ai créé le magazine que j’avais envie de lire.»  

Quelles sont les qualités nécessaires pour fonder une entreprise?   

«Fonder une entreprise exige bien plus que de simples compétences techniques. Cela nécessite un ensemble de qualités essentielles. Savoir s’entourer est la première clé du succès. Les entrepreneurs avisés font état de leurs lacunes et s’entourent de personnes compétentes dans les domaines où ils ne sont pas experts. Il est également important d’avoir un brin d’inconscience. Les fondateurs audacieux osent défier les normes établies et sont prêts à prendre des risques calculés pour atteindre leurs objectifs. La passion est une autre qualité clé. C’est cette passion qui les pousse à surmonter les obstacles et à persévérer, même lorsque les temps sont difficiles. La peur du travail acharné n’a pas sa place dans le monde de l’entrepreneuriat. Les fondateurs qui réussissent sont ceux qui sont prêts à mettre les bouchées doubles et à travailler sans relâche pour atteindre leurs objectifs. L’optimisme est également une qualité essentielle. Les entrepreneurs optimistes voient les défis comme des opportunités et trouvent des solutions créatives pour les surmonter. Ils croient en leur vision et en leur capacité à la concrétiser, même lorsque les circonstances sont défavorables. Enfin, savoir prendre du recul et se remettre en question est crucial. Celles et ceux qui réussissent sont capables d’évaluer objectivement leur entreprise, de reconnaître les erreurs et de s’adapter en conséquence. Ils sont ouverts aux critiques constructives et savent que l’apprentissage continu est la clé d’une croissance durable.»  

Est-ce que le fait d’être une femme a impacté ou impacte encore votre expérience en tant que fondatrice?  

«Le fait d’être une femme ne m’a jamais posé le moindre problème.»  

Pouvez-vous citer un événement ou une date marquante pour votre entreprise?  

«Un événement d’une grande importance: sans aucun doute, les 5 ans de Femmes Magazine. En 2001, lorsque j’ai lancé mon projet, peu de personnes croyaient en sa réussite, à l’exception de mon entourage proche. Organiser un événement pour célébrer les 5 ans était déjà une victoire en soi. Après un parcours semé d’embûches, Femmes Magazine fêtera ses 25 ans dans deux ans. Une étape incroyable qui témoigne de la persévérance et de l’engagement d’une équipe loyale. Nous sommes ravis de constater le chemin parcouru depuis les modestes débuts de notre magazine.»   

Quelle est votre devise ou quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné?  

«Une seule devise: ne jamais baisser les bras, et un conseil: ne jamais penser que les banques peuvent vous aider.»  

Qu’est-ce que vous avez découvert sur le monde du business en devenant fondatrice?  

Je suis membre fondateur de la FFCEL (Fédération des femmes cheffes d’entreprise) et à l’époque de la création, j’y ai découvert une véritable sororité. 

Avez-vous une autre activité en parallèle de votre entreprise?

Je suis membre du commerce extérieur français (CCE) et je suis membre du conseil d’administration du Lëtzebuerger Land.  

Quels sont vos projets et vos ambitions pour l’avenir?  

J’ai constamment de nombreuses idées pour de nouvelles rubriques. Mon objectif est de réduire le nombre de pigistes afin d’augmenter le nombre de journalistes en interne. Cela me permettrait d’augmenter le nombre de pages du magazine. 

Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de Paperjam du mois de mars 2024, paru le 28 février 2024. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.  

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