Lorsque, début 2019, les ministres et (LSAP) ont annoncé avoir pourvu plus de 40% des sièges des conseils d’administration des établissements publics et des sociétés dans lesquelles l’État siège par des femmes, les entreprises du privé ont instantanément pris un sacré coup de vieux. Pour les entrepreneurs, se faire devancer par l’État en matière de gouvernance, de progrès et d’innovation, bref, de modernité, semblait jusqu’alors plutôt invraisemblable. Le gouvernement de (DP) venait pourtant de prouver le contraire.
C’était il y a tout juste un an. Paperjam sortait , et dans les milieux des entrepreneurs, par conséquent, les réflexions autour de la juste représentation des femmes dans les conseils d’administration se sont multipliées. Si, entre-temps, la diversité faisait partie de la bonne gouvernance d’une organisation et qu’il était tant compris qu’accepté qu’un leadership équilibré est une vraie force pour l’entreprise — donc un avantage concurrentiel —, il restait néanmoins un obstacle de taille à franchir avant de pouvoir, au moins, s’aligner aux établissements publics en termes de bonne gouvernance et d’équilibre.
Dans la perception de nombreux dirigeants, les femmes qualifiées pour un poste d’administrateur indépendant seraient trop peu nombreuses au Luxembourg. On parle bien de perception. Que ce soit dû à un networking moins abondant, des prises de parole en public moins fréquentes ou une sous-représentation dans les médias, au-delà d’une vingtaine de profils bien connus, les femmes ne semblent tout simplement pas être «sur le radar» lorsque des postes d’influence sont attribués.
Et s’il suffisait de changer cette perception pour faire évoluer la gouvernance de nombreuses sociétés au Luxembourg? D’identifier toutes ces femmes se qualifiant pour ces postes d’administratrices afin de les mettre sur le radar des actionnaires? D’établir et de publier cette liste des «» afin de changer durablement la gouvernance et le leadership de nombreuses entreprises, PME incluses, au Luxembourg?
C’est le par Paperjam. Faire évoluer l’équilibre des conseils d’administration des sociétés privées au Luxembourg au cours des trois prochaines années. En tant que premier média économique et financier du pays, Paperjam endosse pleinement sa responsabilité sociétale et choisit de s’engager en tant que média activiste au service du changement.
Nous l’annonçons d’ailleurs depuis des années: Maison Moderne, société éditrice de Paperjam, «s’engage pour le développement du Luxembourg à long terme en contribuant au changement sociétal et au rayonnement international du pays».
Maison Moderne a profité de ces neuf mois de recherche de profils d’administratrices pour composer son futur conseil d’administration. Il présentera un parfait équilibre femmes-hommes. Dès juin 2020, et pour un mandat de trois ans, Marie-Jeanne Chèvremont-Lorenzini, Pascale Kauffman et Daniel Schneider composeront un conseil que je continuerai à présider, formant ainsi un leadership équilibré pour guider Maison Moderne dans son développement.
Choisir ses administrateurs relève toujours d’un challenge délicat pour les actionnaires. La liste des «» de Paperjam est censée vous inspirer. À vous de jouer!