Les carburants et le gaz n’ont jamais été aussi coûteux pour les ménages, mais également pour les entreprises. Face à cette situation, Franz Fayot et Claude Turmes ont demandé à la Commission européenne d’avoir les mains libres pour aider directement les entreprises. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne/Archives)

Les carburants et le gaz n’ont jamais été aussi coûteux pour les ménages, mais également pour les entreprises. Face à cette situation, Franz Fayot et Claude Turmes ont demandé à la Commission européenne d’avoir les mains libres pour aider directement les entreprises. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne/Archives)

Face à la hausse des prix de l’énergie, Franz Fayot et Claude Turmes ont demandé une aide exceptionnelle à la Commission européenne afin de pouvoir soutenir les entreprises.

Le ministre de l’Économie, (LSAP), et le ministre de l’Énergie,  (déi Gréng), ont adressé une lettre à Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence, et à Kadri Simson, commissaire européenne à l’Énergie, afin de demander une «aide exceptionnelle» en faveur des entreprises particulièrement exposées à .

Si le gouvernement luxembourgeois a la possibilité d’aider les ménages à faire face à en augmentant par exemple l’allocation vie chère, il ne peut pas aider directement (ou indirectement) les entreprises, qui souffrent de l’augmentation de la facture énergétique, sans contrevenir aux règles européennes en matière de concurrence.


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Les deux ministres luxembourgeois se sont donc tournés vers la Commission européenne afin de demander un assouplissement des règles ou tout au moins de permettre aux États membres d’agir en faveur de leurs entreprises.  

Gazprom pointé du doigt

Le Luxembourg ne voulant pas être pris à défaut par rapport au principe du «level playing field» en apportant directement une aide à son industrie et à ses entreprises, le gouvernement a décidé de jouer la carte européenne. Il a ainsi demandé à la Commission européenne de se saisir rapidement du sujet afin de mettre en place une démarche communautaire et éviter de voir chaque État membre devoir prendre des initiatives agressives en matière de concurrence pour sauver leur industrie.


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D’autant plus que pour les deux ministres luxembourgeois, le producteur et fournisseur de gaz russe Gazprom ne serait pas étranger à la hausse actuelle des prix du gaz. «Pour ce qui est du tarif du gaz, même si le prix du LNG impacte aussi les économies asiatiques, il reste néanmoins non concerné par la hausse spéciale induite par le nouveau comportement de Gazprom, qui, en optant pour une stratégie qui semble plus géographique que commerciale, a poussé le prix du gaz dans l’Union européenne plus haut que le seul impact des marchés mondiaux», ont indiqué les deux ministres dans une lettre adressée aux deux commissaires européennes.

Mercredi, la hausse des prix de l’énergie sera un sujet à la Chambre qui y consacrera du temps lors d’une heure d’actualité.