Les family offices se concentrent de plus en plus sur le private equity et les investissements directs, le réseautage, les défis liés au flux d’opérations et les structures de gouvernance étant les principaux sujets de préoccupation pour 2024, selon Manuel Roumain, managing partner et cofondateur de Kharis Capital. (Photo: Kharis Capital)

Les family offices se concentrent de plus en plus sur le private equity et les investissements directs, le réseautage, les défis liés au flux d’opérations et les structures de gouvernance étant les principaux sujets de préoccupation pour 2024, selon Manuel Roumain, managing partner et cofondateur de Kharis Capital. (Photo: Kharis Capital)

Une enquête menée auprès de plus de 75 family offices internationaux révèle que 40% d’entre eux prévoient d’augmenter leurs allocations de private equity, 50% augmentent leurs investissements directs et que les structures de gouvernance formelles sont de plus en plus répandues.

Les family offices prévoient des changements importants au cours des deux prochaines années, notamment une augmentation des allocations de private equity, une concentration accrue sur les investissements directs et l’adoption par un nombre croissant de comités d’investissement formels, selon un rapport. le mercredi 13 novembre 2024, le rapport a été réalisé par Bastiat Partners, une banque d’affaires et d’investissement basée aux États-Unis, et Kharis Capital, une société de private equity basée à Bruxelles et spécialisée dans les investissements dans le secteur mondial de la consommation, dont le bureau local se trouve à Gasperich. L’étude a porté sur plus de 75 family offices mondiaux, interrogés entre mars et juin 2024.

Private equity

Le rapport révèle qu’environ 40% des family offices prévoient d’augmenter leurs allocations aux transactions de private equity au cours des deux prochaines années. Il s’agit d’une évolution significative par rapport à d’autres classes d’actifs, telles que le capital-risque et le capital-développement, pour lesquelles seulement 18,6% des personnes interrogées ont indiqué qu’elles prévoyaient d’augmenter leurs allocations. L’immobilier et le crédit privé devraient voir leurs allocations augmenter de 14% et 16,3% respectivement. Les données mettent en évidence une nette préférence pour le private equity en tant que véhicule d’investissement privilégié par les family offices dans un avenir proche.

Mise en réseau

Le travail en réseau a été identifié comme un élément essentiel de la réussite des stratégies d’investissement des family offices. L’enquête a révélé que 59,7% des répondants considèrent le réseautage avec d’autres family offices comme un élément essentiel de leur approche d’investissement. En outre, 73,6% des répondants ont exprimé le souhait d’être mieux introduits, avec un intérêt particulier pour l’Amérique du Nord. Ces résultats soulignent l’importance de tisser des liens au sein de la communauté des family offices afin d’avoir accès à des flux de transactions exclusifs et à des opportunités d’investissement.

Investissements directs

Les investissements directs sont de plus en plus prisés par les family offices, 50% des personnes interrogées prévoyant d’augmenter leur exposition à ce type d’investissements. Cette tendance reflète une préférence croissante pour un contrôle accru et des opportunités d’investissement sur mesure, que ce soit par le biais d’opérations indépendantes ou de co-investissements avec des sponsors. L’évolution vers les investissements directs constitue un changement notable par rapport aux modèles traditionnels basés sur des fonds, offrant aux family offices une plus grande autonomie dans leurs décisions d’investissement, souligne le rapport.

Participation à un consortium

L’enquête indique également que plus de 52% des family offices préfèrent participer à des consortiums dont les conditions sont convenues à l’avance plutôt que de prendre la tête des transactions. Cette préférence pour la participation à un syndicat suggère une approche plus prudente, les family offices s’appuyant sur l’expertise de sponsors établis pour gérer les risques. Toutefois, 40% des personnes interrogées ont indiqué qu’elles étaient ouvertes à la fois à la prise en charge et à la participation à des syndicats, ce qui témoigne d’un certain degré de flexibilité dans la saisie d’opportunités d’investissement attrayantes, le cas échéant.

Flux d’opérations

L’un des principaux défis identifiés dans l’enquête est la recherche d’un flux d’opérations de haute qualité. Environ 20% des family offices ont cité ce point comme une préoccupation majeure, soulignant la difficulté de trouver des opportunités d’investissement optimales sur un marché concurrentiel. Pour relever ce défi, les family offices cherchent de plus en plus à tirer parti de leurs réseaux et à employer des stratégies de sourcing plus sophistiquées pour identifier les transactions intéressantes et s’assurer l’accès à des opportunités exclusives.

La gouvernance

La gouvernance devient un élément de plus en plus important pour les family offices. L’enquête a révélé que 36,1% des family offices ont mis en place des comités d’investissement, tandis que 18,1% ont créé des conseils d’administration. En outre, 22,2% utilisent les deux structures pour assurer une prise de décision efficace. Cette tendance est particulièrement évidente en Amérique du Nord, où 54,5% des family offices utilisent des comités d’investissement. L’augmentation des structures formelles de gouvernance reflète le besoin croissant d’un contrôle solide et d’un alignement stratégique dans la gestion de portefeuilles d’investissement complexes.

Cet article a été rédigé initialement , traduit et édité pour le site de Paperjam en français.