Alex Reding assure la promotion, depuis deux décennies, des artistes contemporains luxembourgeois à travers la galerie Nosbaum Reding. (Photo: Andrés Lejona/Maison Moderne)

Alex Reding assure la promotion, depuis deux décennies, des artistes contemporains luxembourgeois à travers la galerie Nosbaum Reding. (Photo: Andrés Lejona/Maison Moderne)

La galerie Nosbaum Reding célèbre cette année le 20e anniversaire de sa création. En deux décennies, Alex Reding a marqué le paysage de l’art contemporain au Luxembourg et est aussi un fin observateur de cette scène artistique. Discussion à cœur ouvert sur ce parcours encore en écriture.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours avant l’ouverture de la galerie en 2001?

. – «J’ai fait un parcours artistique assez traditionnel, en allant aux Beaux-Arts de Paris, en arts plastiques à Paris 1 pour passer une maîtrise, ce qui m’assurait de pouvoir devenir professeur au Luxembourg, puis en poursuivant à l’académie de Düsseldorf. À mon retour au Luxembourg, j’ai d’abord continué ma pratique artistique. Mais au début des années 2000, j’en ai eu assez du peu de réseaux possibles au Luxembourg, de l’absence du milieu de l’art, et, avec Véronique, que j’avais rencontrée pendant mes études, et qui partageait la même passion pour l’art que moi, nous avons ouvert la galerie Alimentation Générale en janvier 2001, place de Strasbourg, à Luxembourg. En parallèle, j’ai été professeur au Lycée Michel Lucius pendant environ 10 ans, car cette base économique était nécessaire.

Ce n’est pas trop dur de renoncer à sa créativité?

«Je considère chaque exposition, chaque accrochage comme un moment de créativité et de création. C’est comme cela que je m’exprime désormais.

Quand vous avez ouvert la galerie – vous venez d’ailleurs de le souligner –, le milieu de l’art contemporain au Luxembourg était encore timide. Il y avait certes l’élan donné par la Capitale européenne de la culture de 1995, suivi de l’ouverture du Casino. Quelques galeries existaient sur la Place, dont Toxic, Erna Hecey ou Stéphane Ackermann. Le Mudam était en préfiguration… Pourquoi prendre ce risque d’ouvrir une galerie d’art contemporain?

«Parce que j’ai dû m’occuper de développer ma propre carrière artistique, de communiquer sur mes expositions. J’ai appris à réaliser des projets culturels et acquis une certaine ­routine et facilité pour cela. Et il faut être réaliste: vivre professionnellement de son travail d’artiste est très difficile, encore plus au Luxembourg en 2001. Sur une génération d’étudiants aux Beaux-Arts, seuls 1 à 3% d’entre eux parviennent à vivre de leur art. Les autres se réorganisent. Je fais partie de ceux-là. C’est un constat cruel, mais réel. J’ai préféré réaliser des projets culturels pour et avec les autres. C’est comme cela que nous avons ouvert la galerie, avec l’ambition de pouvoir partager ma passion pour l’art, la création contemporaine et de pouvoir faire évoluer la scène culturelle au Luxembourg. Tout cela en restant dans un engagement réel, proche des artistes, et en les aidant à produire. Ce choix m’a permis d’envisager une trajectoire longue, plus ou moins stable, tout en structurant mes ambitions culturelles.

Quelle ligne directrice avez-vous voulu donner à la galerie?

«C’est avant tout un lieu de partage, de passion. Il y a l’énergie donnée au moment de la visite dans les ateliers d’artistes, puis le dynamisme du montage, et le partage avec le public et les collectionneurs lors de l’exposition. Notre galerie n’est pas un espace fermé ou élitiste. Contrairement à certains, qui ont fait le choix d’un grand espace, à la campagne, nous avons toujours privilégié les lieux de passage, là où il y a naturellement des visiteurs, une vie urbaine. Je vois la galerie comme un espace ouvert, publiquement accessible. Jamais je ne viendrai vous agresser pour vendre des œuvres. Je suis plutôt dans une démarche d’accompagnement et d’échange avec le plus grand nombre.

Votre galerie est une galerie à programme. Comment le composez-vous?

«J’essaie d’avoir un équilibre qui permet de couvrir un maximum d’orientations artistiques, et donc de passions. C’est pourquoi certains de mes artistes ont un travail très intellectuel, d’autres réalisent des œuvres plus pop. Pour une zone aussi peu dense que Luxembourg, il faut pouvoir proposer une sélection qui corresponde un peu à tous les goûts, mais toujours avec une haute exigence de qualité, que ce soit dans le choix des artistes, des œuvres ou de l’accrochage. Ce large spectre artistique permet d’asseoir un spectre financier plus large aussi, avec des artistes émergents, d’autres plus confirmés, des artistes locaux, d’autres internationaux. Ce mélange structuré m’a permis de rester actif ces 20 dernières années, malgré les diverses crises que nous traversons. Mais je n’ai rien inventé, j’imite juste les meilleurs galeristes.

Les amateurs d’art et collectionneurs locaux sont-ils suffisamment nombreux pour développer un marché de l’art au Luxembourg?

«C’est effectivement un challenge. Une galerie peut normalement compter sur trois piliers pour développer sa clientèle: le corporate, l’insti­tutionnel et les collectionneurs privés. Or, au début des années 2000, les grandes entreprises présentes au Luxembourg avaient déjà construit leur siège social et constitué leur collection d’art. Pas de grande source de ce côté, contrairement à l’Allemagne, par exemple, où c’est un secteur beaucoup plus important.

Au niveau institutionnel, c’est un volet quasiment absent au Luxembourg. Il y a certes le Mudam, mais il n’achète presque pas dans les galeries locales, ou que de manière très exceptionnelle. Le MNHA arrive parfois à acquérir une ou deux œuvres quand ils font des économies sur les budgets d’exposition. Et c’est tout… Nous n’avons pas d’organisme comme le Centre national des arts plastiques (Cnap), en France, ou les fonds régionaux d’art contemporain (Frac), qui ont des politiques d’acquisition beaucoup plus soutenues et qui achètent en galerie. J’ai estimé que l’institution publique au Luxembourg dépense environ 200.000 euros par an dans les achats en art contemporain. Ce n’est rien du tout. C’est 2,5% du budget global du Mudam, et 0,1% du budget du ministère de la Culture. ­Acheter, c’est faire des choix, et les politiques ­n’aiment pas cela. C’est pour ça que nous avons plutôt ce système de bourses, qui est plus neutre. Au final, ce n’est donc que très peu d’argent public qui arrive dans les galeries, et, par la suite, aux artistes pour la vente de leurs œuvres.

Restent alors les collectionneurs privés…

«Oui, on ne repose finalement que sur un seul pilier. Or, il ne faut pas oublier que les galeries ont d’importants frais de fonctionnement. Il y a les loyers, les salaires, les frais généraux, la TVA… Et nous investissons dans les carrières de nos artistes, en leur offrant une communication de qualité, avec des photos professionnelles de leurs ­expositions ­organisées à la galerie, des ­publications de catalogues. Nous encadrons les œuvres… Tout ceci coûte de l’argent, bien évidemment.

Il faut donc soigner les relations avec les collectionneurs…

«C’est une relation évidemment importante, un partage autour de la création. La rencontre se fait progressivement. Avec le temps, on apprend à se connaître, à s’apprécier, à partager des points de vue. On parvient à créer une discussion, une fidélité. Le parcours d’un collectionneur est un apprentissage permanent. Il y a une envie au départ, mais le goût et le jugement s’affinent avec les années. Il faut aussi apprendre à faire connaissance avec l’œuvre d’un artiste, comprendre son évolution. Tout ceci permet de mieux apprécier les prix, et de ne pas regarder de manière simpliste une œuvre et une valeur financière. L’argent ne doit pas être le seul critère ­d’appréciation d’une œuvre. On peut aussi faire connaissance avec le travail d’un artiste en achetant un dessin, qui est moins cher, puis évoluer par la suite dans son travail. C’est un peu comme avec les voitures: au début, on achète un petit modèle, puis on va progressivement vers de plus gros modèles, avec une motorisation plus complexe.

Comment le public de collectionneurs se compose-t-il au Luxembourg?

«Il y a environ une centaine de personnes qui sont de vrais passionnés, qui vivent l’art au quotidien, vont visiter de très nombreuses expositions, se déplacent dans tous les musées à l’occasion de leurs voyages, qui fréquentent les foires internationales…

Puis, il y a un grand groupe de personnes qui aiment se faire plaisir à travers des achats artistiques. C’est une manière d’améliorer leur quotidien, que ce soit au bureau ou à la ­maison. Ils apprécient l’énergie qui se dégage des œuvres d’art, les pensées qu’elles reflètent, la relation avec l’art, les artistes, les échanges intellectuels que l’on peut avoir dans le milieu culturel. C’est un intérêt qui est partagé par beaucoup plus de personnes que l’on ne pourrait le penser. Je dirais qu’il s’agit d’un groupe d’environ 500 personnes.

Et puis, il y a un troisième groupe, qui est beaucoup plus large, qui apprécie simplement d’avoir quelques beaux objets chez eux. Ils soutiennent aussi souvent les artistes locaux et ont un lien direct avec eux, sans nécessairement passer par la galerie. C’est le groupe où je vois le plus de potentiel de développement. C’est aussi pour ce public que nous avons initié Luxembourg Art Week. Pour leur proposer un grand moment de rencontre avec une offre exceptionnelle, sans avoir la contrainte de rentrer dans une galerie.

Restons sur le sujet de Luxembourg Art Week. Pendant de très nombreuses années, la création de cette foire a été en discussion, mais sans jamais se faire. Puis, vous avez décidé de prendre ce sujet à bras-le-corps, et, désormais, LAW en est à sa sixième édition, avec un succès qui se confirme d’année en année.

La foire est née de cette même volonté de partage, avec l’objectif d’élargir encore plus l’offre. La population active au Luxembourg a doublé en 20 ans. Il y a beaucoup de personnes qui viennent d’ailleurs et qui ne connaissent pas encore nécessairement bien toute l’offre culturelle au Luxembourg. La foire est l’occasion de les rencontrer, d’élargir notre clientèle. C’est aussi l’occasion de toucher un public peut-être plus jeune avec la sélection de galeries qui proposent des œuvres à des prix abordables. Ce sont les collectionneurs de demain. Mais il faut toujours maintenir une exigence de qualité. C’est la clé du succès et de la durabilité. C’est un équilibre savant à trouver dans le choix des exposants pour parvenir à attirer aussi bien des collectionneurs avisés, habitués aux grandes foires internationales et qui sont prêts à acheter des œuvres d’importance à cette occasion, qu’un public plus occasionnel, moins habitué aux rouages de ce milieu, avec un budget plus modeste.

Si j’ai évoqué la dureté du milieu pour les artistes, pour les galeries, ce n’est pas plus tendre…
Alex Reding

Alex Redingdirecteurgalerie Nosbaum Reding

Quelle place souhaitez-vous avoir au niveau international?

«Si j’ai évoqué la dureté du milieu pour les artistes, pour les galeries, ce n’est pas plus tendre… Certains de ma génération sont devenus de grands galeristes, d’autres ont complètement disparu. Les foires permettent de refléter nos ambitions au niveau international et notre positionnement. Mais il y a un classement, là aussi: le top du top, c’est Art Basel; juste après, il y a la Fiac, à Paris, et Frieze, à Londres; un échelon en dessous, il y a les grandes foires européennes – mais sans portée mondiale – que sont Art Cologne, Art Brussels ou l’Arco, à Madrid. C’est dans cette dernière catégorie que nous nous trouvons actuellement. Pendant un temps, nous avons été sur liste d’attente à Art Basel, et nous avons participé à deux reprises à la Fiac. Mais depuis le déménagement de la Fiac au Grand Palais, le nombre de galeries présentes a diminué, nous laissant moins d’opportunités pour participer.

D’autre part, ces foires sont très structurées au niveau des exposants: il y a ceux qui font de l’art moderne, les global players, ceux de la scène locale et les galeries hype. Nous ne ­rentrons dans aucune de ces catégories… donc, difficile d’y avoir une place. Nous faisons partie de ces 200-300 galeries qui comptent en Europe, mais qui ne peuvent pas avoir de visibilité sur les très grandes foires. Par contre, nous avons une grande facilité à participer à Art Cologne ou Art Brussels, ce qui nous convient tout à fait. Nous y vendons bien.

Que pensez-vous de la vente d’œuvres sur internet?

«Ce n’est pas vraiment valable. Sauf si vous connaissez déjà le travail d’un artiste et que vous recherchez précisément une œuvre. Ou pour le second marché. Mais pour une galerie comme la nôtre, ce n’est pas intéressant.

Le second marché ne vous a jamais tenté? C’est pourtant un créneau moins risqué et pouvant apporter un important complément de revenus.

«Tenir une galerie comme la mienne est déjà un travail très prenant. En temps normal – hors Covid, j’entends –, je peux être parti cinq jours sur sept, pour aller visiter des ateliers, assister à des vernissages… Avoir en plus une activité de second marché ne serait pas réaliste. C’est un choix, et j’ai décidé de ne pas le faire.

Nous ouvrons une filiale à Bruxelles au mois de septembre.
Alex Reding

Alex RedingDirecteurgalerie Nosbaum Reding

Et vous développer à l’international, avoir une seconde adresse, cela ne vous tente pas?

«Si, cela fait même 10 ans que j’y pense. Je peux désormais annoncer que je passe le pas cette année, puisque nous ouvrons une filiale à Bruxelles au mois de septembre! Cela participe à cette même idée de désenclavement que celle qui nous a motivés au début. ­Pendant un temps, j’ai pensé m’installer à Paris, car c’est, structurellement parlant, le meilleur terrain pour une galerie. Mais Paris est déjà saturée en nombre de galeries par rapport au nombre de collectionneurs. J’ai donc choisi de me développer plutôt à Bruxelles. Il y a une vraie ressemblance de mentalité avec Luxembourg. C’est une structuration de ­marché un peu plus hétéroclite, mais le milieu bruxellois est ouvert, avec des personnes beaucoup plus libres intellectuellement et dans leur attitude. C’est un public généralement curieux et intéressé. Et puis, il y a beaucoup de Belges qui vivent ici et avec qui nous avons déjà de bonnes relations.

J’ai fait ce choix, aussi, parce que je me devais d’offrir aux artistes que nous défendons une vitrine dans une grande capitale européenne. Mais nous aurons aussi des défis, comme celui de faire découvrir des artistes moins connus aux yeux des collectionneurs belges. Cette ­nouvelle adresse va par ailleurs certainement permettre d’apporter de nouveaux accents à notre program­mation au Luxembourg. Je suis personnellement très content et impatient de pouvoir ouvrir ce nouveau lieu.

Finalement, vous allez participer à l’export des artistes luxembourgeois, comme ce qu’essaie de faire Kultur:LX.

«Vous savez, dernièrement j’ai fait le compte, et je suis à l’origine d’environ un quart, si ce n’est un tiers, des expositions à l’international des artistes luxembourgeois. Donc ce n’est pas vraiment nouveau pour moi. Kultur:LX va certainement pouvoir apporter quelque chose à la fois pour l’export, mais aussi pour le développement de la carrière des artistes.

Vous êtes aussi engagé dans l’organisation du Leap, ou dans d’autres projets artistiques, avec l’asbl Artcontemporain.lu. On vous a vu récemment dans l’accompagnement du programme «Art in situ OAI», par exemple.

Oui, c’est toujours dans cette dynamique ­d’essayer de faire avancer le milieu et de partager ma passion. L’association permet de faire des projets, de structurer des actions, indépendamment de la galerie. C’est à travers elle que nous faisons le dépliant et le site internet Art Actuel, sur lesquels nous répertorions les expositions d’art contemporain en cours au Luxembourg et dans la Grande Région. Nous proposons un cycle d’expositions à la Chambre de commerce, dans une de leurs salles. C’est aussi cette asbl qui est la structure organisationnelle de Luxembourg Art Week.

Pensez-vous que l’État en fait assez pour aider les artistes?

«La culture est devenue presque trop étatique. Je suis déçu de la tournure que cela a pris ces dernières années, et je pensais que le gouvernement actuel aurait une autre philosophie. Or, les artistes se retrouvent avec une sorte de salaire social étatique. C’est bien de leur donner de l’argent, mais peut-être devrions-nous réfléchir à comment amener de l’argent autrement dans le milieu. Quels sont les ascenseurs existants? Lesquels sont défaillants? Quelle place globale donne-t-on à la créativité et à l’art de manière générale dans notre société? Les artistes que je défends n’ont que peu de possibilités de débouchés dans les institutions au Luxembourg. Pourquoi? Nous n’avons pourtant pas de problème de qualité artistique. Plusieurs de nos artistes font désormais carrière au niveau international. Mais ici, au niveau local, ça bloque…

Seriez-vous favorable à la création d’une école d’art au Luxembourg?

«Pas nécessairement. Je trouve cela bien d’aller se confronter à autre chose, d’aller voir ailleurs comment ça se passe. Mais cette absence ­d’aca­démie explique aussi certaines défaillances, comme la structuration du milieu. Nous manquons de niveau intellectuel. La scène n’est pas très large non plus, et il n’y a pas de dynamique avec des jeunes, de grands moments de créativité. Cela manque. Pour autant, le niveau a fortement augmenté ces 20 dernières années. Regardez la qualité de la génération de Michel Majerus, Su-Mei Tse, Tina Gillen, Simone Decker… Et pour les trentenaires, avec Sophie Jung, Yann Annicchiarico, Mike Bourscheid… Par contre, je pense que nous manquons de lieux d’exposition. La Kunsthalle à Esch devrait aider à y remédier. Il faudrait aussi arriver à faire comprendre qu’une carrière d’artiste, cela se construit, qu’il y a une progression dans un parcours artistique. Il n’est pas normal, par exemple, qu’un artiste encore en début de ­carrière puisse faire la Biennale de Venise. Ce type de projet doit arriver comme une consécration, pour marquer un parcours déjà bien établi et avec un fort potentiel de développement. Il serait logique de commencer avec une exposition au Salon du Cercle artistique de Luxembourg, par exemple, puis dans des centres régionaux, de passer par Dudelange, puis au Casino, et enfin au Mudam ou à Venise. Cette progression semble évidente, et pourtant, ce n’est pas toujours le cas.

Que pensez-vous de la mise en place d’une incitation fiscale à l’achat d’œuvres d’art?

«Cela pourrait être intéressant, évidemment. On pourrait envisager un système comme ce qui a été fait pour le cinéma pendant un temps, avec la loi Rau, où, pour 100 euros dépensés dans le cinéma, on pouvait inscrire 200 euros sur sa feuille d’impôts. Mais c’est compliqué à mettre en place. Je ne suis pas sûr qu’il y ait actuellement la volonté politique pour le faire.»

Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de  qui est parue le 29 avril 2021.

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