2024 commence mal pour les entreprises luxembourgeoises. Selon les derniers chiffres du Statec publiés ce mercredi 17 avril, 317 faillites ont été déclarées au cours du premier trimestre de l’année. Sur la même période en 2023, ce chiffre était de 276, soit une hausse de 15%. Par rapport au dernier semestre de 2023 au cours duquel on avait décompté 232 faillites, l’augmentation est encore plus importante et grimpe à presque 37%. D’après les premières estimations du Statec, les pertes d’emplois salariés liées à ces faillites se chiffrent à 1.239, dont 768 au premier trimestre 2023 (+60%). «Il faut remonter à 2011 pour retrouver des niveaux similaires en termes de pertes d’emplois en un seul trimestre», commente l’institut de statistiques.

La construction, qui est «le secteur le plus impacté par les faillites depuis 2023» comptabilise à lui seul 71 faillites au premier trimestre 2024. Ce qui pourrait engendrer 660 pertes d’emplois salariés, soit 244% de plus que sur la même période l’année précédente. «Le secteur de la construction pèse ainsi pour plus de la moitié dans le total des pertes d’emplois salariés liées aux faillites», relève le Statec.

Le commerce, aussi très touché, enregistre 47 faillites. Si ce chiffre baisse en comparaison avec le premier trimestre 2023, les pertes d’emplois salariés ont par contre plus que triplé (133 contre 44). L’institut statistique note encore 32 faillites dans le secteur de l’Horesca ce qui représente une baisse de 11% par rapport au premier trimestre 2023. Mais comme pour la construction, le nombre de pertes de postes d’emplois salariés, à 194, est en hausse de 46%.

Pour les liquidations, le bilan est inverse: 31 entreprises ont été liquidées au cours du premier trimestre de 2024, contre 94 durant le quatrième trimestre de 2023. La baisse est également très importante si on compare les chiffres à un an d’écart puisque leur nombre a été divisé par dix par rapport au premier trimestre de l’année précédente. Le Statec explique cette chute en indiquant que «le nombre de liquidations de sociétés holding et de fonds de placement s’est effondré, alors que celles-ci ont constitué la majorité des liquidations auparavant.»