Le Technoport, le Luxembourg institute of science and technology, l’Université du Luxembourg, le gouvernement: tour à tour, tout le monde a lâché la filiale luxembourgeoise de la chinoise Spacety, installée à Belval depuis 2019.
En janvier 2023, et l’informer de la situation des combats en Ukraine, lors de l’invasion russe. Malgré les démentis de Spacety, qui assurait n’avoir enfreint aucune loi et n’avoir aucun client qui tombe sous le coup des sanctions, la «start-up de l’espace» va devoir mettre fin à ses activités au Luxembourg.
Difficile d’avoir une idée précise de sa situation financière: fin 2021, elle comptait plus de 900.000 euros de dettes, soit la hauteur du capital social, le dernier bilan disponible évoquant une avance sans intérêt de l’actionnaire unique de près de 600.000 euros.
Depuis sa création, il y a sept ans, Spacety China a lancé avec succès 31 satellites, dont le premier satellite SAR commercial de Chine Haisea-1 et le premier satellite de réseau SAR commercial du pays Chaohu-1, réalisant la localisation des données des satellites de télédétection radar commerciaux. Fin décembre 2023, malgré les sanctions décrétées en début d’année, l’entreprise avait annoncé le lancement de deux nouveaux satellites. Le 24 septembre, à notre connaissance, Spacety en a lancé un 31e.