À gauche de la photo, le terrain concerné par l’implantation de l’usine Fage.  (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

À gauche de la photo, le terrain concerné par l’implantation de l’usine Fage.  (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

Le collège échevinal de Bettembourg a rendu, mardi, son avis quant au dossier de projet d’implantation de l’usine Fage, suite à la consultation du public. Il réitère son opposition, arguant de son caractère «démesuré et hors-sol» et de son impact environnemental.

Suite à  concernant l’implantation de l’usine Fage, qui se ferait en partie sur le territoire de Bettembourg, le collège échevinal de la commune a rendu, mardi, son avis. Sans surprise, et il invite le gouvernement à reconsidérer son autorisation.

L’activité de cette usine, qui devrait produire 80.000 tonnes de yaourt par an, «ne répond aucunement à un modèle économique durable, écologique et faible en consommation de ressources naturelles», note le collège échevinal.

La production de déchets est en cause, avec notamment les emballages plastiques, mais aussi les déchets alimentaires: «Il n’est pas acceptable que deux tonnes de yaourt doivent quotidiennement être produites et détruites par la suite pour la seule raison que cette quantité de yaourt ne sert à rien d’autre qu’à la réalisation d’un test dit ‘stresstest’».

Forte consommation d’eau

La consommation d’eau potable de l’usine, avec 2.500m3 d’eau par jour, représente de son côté «une consommation équivalente à 23.365 habitants de Bettembourg, soit plus du double de sa population actuelle de 11.314 habitants». Alors que les périodes de sécheresse s’accumulent, comme celle de cet été, «une telle consommation est-elle adéquate?», se demande la commune.

Sans compter «l’impact des eaux résiduaires sur le cours d’eau de l’Alzette». Le Contrat de rivière du bassin supérieur de l’Alzette (une association avec comme communes membres Bettembourg, Esch-sur-Alzette, Kayl, Mondercange, Roeser, Sanem, Schifflange, ndlr) a rendu une prise de position sur cet aspect. Or, le rejet projeté des eaux usées serait, selon l’association, «de nature à risquer d’asphyxier l’Alzette dont la qualité est déjà fortement dégradée en amont».

De quoi considérer ce projet comme étant «d’une envergure résolument démesurée et hors-sol», selon le collège échevinal de Bettembourg, que ce soit d’un point de vue économique, d’un point de vue des ressources locales ou d’un point de vue environnemental.