La facturation devient électronique. Du moins pour les moyennes entreprises, dans le cadre de marchés publics, via le . Elle l’était pour les grandes depuis le 18 mai. Elle le sera donc pour celles qui avaient, fin 2019, un chiffre d’affaires supérieur à 8,8 millions d’euros, un bilan supérieur à 4,4 millions d’euros ou un effectif de plus de 50 salariés, à partir de ce mardi 18 octobre. Pour les petites, ce sera le 18 mars 2023.
Mais les quelque du pays qui sont concernés sont-elles vraiment prêtes? Pas toutes, admet , CEO de la Chambre de commerce. «Elles n’ont pas cela sur leur radar comme priorité». D’où une sensibilisation accrue de la part de la chambre professionnelle, entre webinars et , qui ont eu du succès selon lui.
«Cela ne veut pas dire qu’à partir de mardi, elles ne pourront plus avoir de contrats publics», relativise-t-il. Un .
315 sont concernées dans l’artisanat
L’artisanat compte 315 moyennes entreprises. «La plupart ont entrepris les démarches mais ne sont pas prêtes à envoyer des factures électroniques dès demain», résume Anne Majerus, en charge du service digitalisation à la Chambre des métiers. «Elles doivent changer leur système, ce qui représente un coût, alors qu’elles ne se trouvent pas dans la meilleure situation économique». Cela sera plus pesant encore pour les petites entreprises.
Elle relève aussi que des communes ne sont pas en ordre pour recevoir les factures électroniques. Ce que confirme : «Personne n’est prêt. On fait du bricolage. Cela doit être mis en place, mais de manière pragmatique.»
La question des communes
Interrogé sur ce point, le ministère de la Digitalisation nous redirige vers la , où figurent les 101 communes du pays. «Selon nos informations, elles seraient prêtes à recevoir des factures électroniques, mais les aspects techniques ne sont pas de notre compétence», corrobore le Syndicat des villes et communes du Luxembourg (Syvicol). Contacté à son tour, le Syndicat intercommunal de gestion informatique (Sigi) n’avait pas répondu lors de la publication de l’article.
Du côté de l’industrie, «j’espère que les entreprises sont en ordre», lance , présidente de la Fedil, «Celle qui dit qu’elle ne peut pas doit se poser des questions sur son adaptation au monde actuel».
La Chambre des métiers a mis en place un . La Chambre de commerce propose aussi une liste des consultants pour la mise en place de Peppol, à demander par téléphone à la hotline de la House of entrepreneurship. Elle prévoit une enquête sur l’implémentation de la facturation électronique et un forum avec le gouvernement.