Facebook, Messenger, Instagram, Whatsapp: lundi, un peu avant 18h, les services du groupe Facebook sont devenus inaccessibles et affichaient des messages d’erreur sur les ordinateurs comme les smartphones. Une panne qui aura duré plus de six heures, puisque les utilisateurs n’ont pu les retrouver qu’à partir de minuit. Il ne s’agit pas de la première de ce genre, mais de l’une des plus longues.
Ce mardi matin, tout fonctionne de nouveau normalement.
C’est donc via son concurrent Twitter que Facebook a communiqué, au cours de la soirée, à ses usagers.
Rien à signaler sur les données
Une fois ses services rétablis, l’entreprise a , après des excuses à «toutes les personnes et entreprises du monde entier qui dépendent de nous». Elle trouverait ses origines dans un «changement de configuration défectueux» sur les routeurs qui coordonnent le trafic réseau entre les centres de données, qui a interrompu ce trafic, entraînant l’arrêt des services. Cela a aussi eu un impact sur les outils internes de l’entreprise, justifie-t-elle, compliquant ses tentatives de résolution du problème. Elle assure en tout cas n’avoir «aucune preuve que les données des utilisateurs ont été compromises». Et promet de s’efforcer de comprendre mieux ce qu’il s’est passé pour «rendre notre infrastructure plus résiliente».
Une action qui plonge
L’incident technique n’améliore en tout cas pas la réputation du groupe, alors qu’une ancienne salariée, Frances Haugen, vient de révéler qu’il faisait passer ses revenus avant le bien-être de ses utilisateurs, en manipulant le contenu pour générer plus de profit. Facebook a ainsi vu ses actions s’effondrer. Ce qui a fait dire au président Joe Biden que «la société ne sait pas se réguler elle-même», a rapporté sa porte-parole Jen Psaki.
La sanction a été immédiate en bourse: poids lourd du Nasdaq, Facebook a plongé de 4,89%, à 326,23 dollars. La fortune du richissime Mark Zuckerberg a fondu de plus de 6 milliards de dollars en quelques heures.
La soirée sans ces principaux réseaux sociaux aura en tout cas montré à certains leur dépendance à ces derniers et permis à d’autres de constater qu’ils pouvaient s’en passer quelques heures. Elle aura réussi aux concurrents de Facebook, comme l’application de messagerie Signal, qui affirme avoir connu un pic d’inscriptions.
Au deuxième trimestre 2021, la plateforme Facebook à elle seule 2,90 milliards d’utilisateurs actifs mensuels.