Le CovidCheck au travail reste en discussion dans de nombreuses entreprises, maintenant qu’il doit devenir facultatif. (Photo: Paperjam/archives)

Le CovidCheck au travail reste en discussion dans de nombreuses entreprises, maintenant qu’il doit devenir facultatif. (Photo: Paperjam/archives)

Si des entreprises comme Ferber se réjouissent de pouvoir abandonner le CovidCheck, le sujet du maintien ou non de ce régime reste en discussion dans beaucoup d’entre elles. Chez Luxair, cela fera l’objet de nouvelles négociations avec les syndicats.

Obligatoire en entreprise depuis trois semaines, , a annoncé le gouvernement, vendredi dernier. Les entreprises, qui ont dû s’organiser – –, vont-elles revenir à l’ancien modèle ou rester sous CovidCheck?

Pour le groupe de salons de coiffure Ferber, la réponse est claire: «Non, nous n’allons pas le conserver», tranche Lionel Ferber, junior partner. «C’est un soulagement pour l’organisation.» Et pour les 7% de salariés qui n’étaient pas inscrits sur la liste des vaccinés ou guéris. Sur les 165 employés, une personne avait pris un congé sans solde de six heures par semaine pour réduire sa présence, et donc les coûts de tests.

L’autre souci, comme dans beaucoup d’entreprises, . Lionel Ferber se réjouit donc aussi de la fin des quarantaines pour ces derniers.

Le retour des négociations

«Garder le 3G en optionnel n’est pas une solution puisque l’entreprise n’a pas le pouvoir de le mettre en place», dénonce de son côté . Le CEO de Luxair et de ses 2.840 salariés avait  lorsqu’il était facultatif, . Il ne baisse pas les bras. «Nous avons vu que nous avions 93% de vaccinés hors cargo. J’estime qu’il faut maintenant leur donner plus de liberté». Reste à savoir… si les syndicats accepteront. Au cargo, où le taux de vaccinés ou guéris inscrits sur la liste serait de 69%, «il continue d’être difficile de mettre en place le 3G», admet Gilles Feith. Qui se dit «content de l’aide de Cargolux», qui a pris en charge les tests des non-vaccinés. Le futur «dépendra de cette aide».

Pour beaucoup d’autres, ce qu’il faut faire ou pas reste en discussion. «Chez nous, ce n’est pas très important», estime Céline Seré de Lanauze, responsable des ressources humaines de System solutions, entreprise informatique aux 56 salariés. «Nous avons une liste et les gens sont tous dessus».

Le sujet du moment dans les réunions internes

«Tant que la loi n’est pas votée, nous restons sous CovidCheck. Après, nous n’avons pas encore de directive», explique ArcelorMittal. «Généralement, nous nous conformons à la loi». L’entreprise sidérurgique avoue que sa mise en place a représenté un investissement de temps important, notamment pour l’explication des mesures aux 3.660 salariés.

La Banque internationale à Luxembourg (BIL) avait quant à elle investi dans des bornes à chaque entrée pour contrôler les pass de ses 1.890 salariés. Va-t-elle les abandonner? «C’est encore en discussion.»

Aux CFL, «une concertation a lieu en interne», explique l’entreprise ferroviaire de 4.580 salariés. Elle attend surtout la date d’entrée en vigueur du régime facultatif pour trancher. Même si elle rappelle que «l’organisation du CovidCheck était complexe au vu de notre forme d’organisation et de la répartition géographique de nos activités».

Pareil pour Post qui attend «le vote définitif de la loi» pour prendre une décision concernant ses 4.620 salariés.

Cela permet en tout cas aux entreprises qui le souhaitent de poursuivre sous ce régime pour «ajouter de la sécurité, éviter les règles de distanciation et de port du masque», résume le directeur de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL), . Alors que d’autres vont «peut-être arrêter parce que c’est plus compliqué de le faire au niveau organisationnel».