C’est devant une assemblée venue nombreuse au Mudam, et en présence de , que l’artiste Eva L’Hoest a été récompensée de l’Edward Steichen Award.
Ce prix bisannuel, à la mémoire du photographe né luxembourgeois Edward Steichen, récompense des artistes européens émergents dans le domaine de l’art contemporain. Pour cette édition 2022, qui reprend après une pause imposée par la pandémie, honore l’artiste belge Eva L’Hoest. Elle bénéficie ainsi d’une résidence de six mois à New York à l’International Studio and Curatorial Program (ISCP) et d’une bourse mensuelle de 4.000 dollars pour couvrir ses frais de voyage et de séjour.
Le travail d’Eva L’Hoest a été salué par les membres du jury pour «la grande diversité de ses approches et sa polyvalence. Elle parvient à s’approprier les technologies pour créer de nouvelles images mentales», a précisé Françoise Poos, présidente de l’association Edward Steichen Award lors de son discours. «De plus, son travail qui fait le pont entre mythologie et enjeux contemporains est extraordinairement abouti et développé.»
Chaque candidat doit être introduit par un nominateur. Pour Eva L’Hoest, c’est Marie du Chastel, curatrice et coordinatrice du KIKK Festival à Namur, qui a proposé sa candidature.
Née à Liège (BE) en 1991, Eva L’Hoest vit et travaille à Bruxelles. Elle explore les façons dont toutes les natures d’images mentales, en particulier le souvenir et la réminiscence, trouvent à se rematérialiser dans une forme technologique. Elle poursuit avant tout l’exploration de la mémoire et de son infime et étrange réalité subsistante. Pièces après pièces, l’artiste s’approprie les technologies de son contemporain pour révéler à la fois leur nature de prothèses d’appréhension du monde et leur potentiel en tant que médium artistique.
Une seconde récompense
Un second prix a également été attribué: l’Edward Steichen Luxembourg. Ce dernier est plus particulièrement destiné aux artistes luxembourgeois ou résident au Luxembourg. C’est Nika Schmitt qui en est lauréate cette année. Elle pourra ainsi partir quatre mois en résidence au ISCP et reçoit également une bourse mensuelle de 4.000 dollars pour ses frais de voyage et de séjour.
Née à Luxembourg en 1992, Nika Schmitt vit et travaille à Rotterdam (NL). Dans sa pratique artistique, elle crée des installations sonores cinétiques qui racontent des histoires de l’endroit environnant. En décomposant les espaces en leurs éléments constituants, elle les intègre dans ses propres systèmes mécaniques.
Le jury de cette édition était composé de Susan Hapgood, International Studio and Curatorial Program (ISCP), Anett Holzheid, ZKM/Zentrum für Kunst und Medien Kahlsruhe, , MUDAM Luxembourg, Michèle Walerich, représentante du comité d’experts du fonds stART-up de l’Oeuvre Grande Duchesse Charlotte.