La torche à plasma d’Europlasma lui permet de vitrifier des déchets et donc d’éviter que les cendres ne s’échappent dans l’atmosphère. (Photo: Europlasma)

La torche à plasma d’Europlasma lui permet de vitrifier des déchets et donc d’éviter que les cendres ne s’échappent dans l’atmosphère. (Photo: Europlasma)

Au bord de la débâcle financière en août dernier, Europlasma, aidée par des chevaliers blancs luxembourgeois, renaît de ses cendres… grâce à une première ouverture en Chine.

«Les enjeux commerciaux sont très élevés. À titre d’exemple, indépendamment des revenus connexes récurrents, l’équipement d’un incinérateur chinois de 300.000 tonnes représente plusieurs millions d’euros, or la capacité des futurs incinérateurs sera supérieure au million de tonnes.»

Le nouveau PDG d’Europlasma, Jérôme Garnache-Creuillot, l’assure: «Après la signature d’un accord de partenariat avec la ville de Laixi, nous venons de franchir une étape dans le déploiement d’Europlasma en Chine et plus généralement dans le retournement du groupe.»

Sauvée de la liquidation judiciaire, en août, grâce à l’injection d’une douzaine de millions d’euros par le fonds luxembourgeois High Growth Opportunities, d’Alpha Blue Ocean, et par la société luxembourgeoise Zigi Capital (devenue actionnaire de référence avec 19,8% des parts), la pépite .

Au lieu de l’enfouissement de leurs déchets, les Chinois utiliseront «l’expertise développée depuis plus de 25 ans par Europlasma dans le traitement définitif des cendres volantes par utilisation de très haute température, la vitrification par plasma».

Concrètement, cela signifie qu’Europlasma va livrer et mettre en service quatre premières unités complètes de vitrification des cendres volantes et qu’en fonction du succès de cette première opération, la ville pourrait progressivement équiper sa trentaine d’incinérateurs.

Deux éléments sont importants, qui figurent tous les deux :

- la sous-province de Qingdao, où se trouve Laixi, est une région pilote des technologies de pointe dans le domaine de l’énergie et de l’environnement et a accueilli de nombreux programmes nationaux (villes à faibles émissions, urbanisation durable ou villes intelligentes);

- la collaboration prendra deux formes, une Wholly foreign owned enterprise (Wofe), une entreprise détenue à 100% par une société étrangère, et la création d’un centre de recherche sino-français composé de scientifiques de l’Université Tsinghua et d’experts d’Europlasma.