Le Premier ministre Xavier Bettel (DP) se trouvait à Porto le week-end dernier pour cet important sommet sur l’Europe sociale. (Photo: SIP/Jean-Christophe Verhaegen)

Le Premier ministre Xavier Bettel (DP) se trouvait à Porto le week-end dernier pour cet important sommet sur l’Europe sociale. (Photo: SIP/Jean-Christophe Verhaegen)

Les 27 se sont réunis à Porto pour lancer le socle commun des droits sociaux. Les pays membres se sont engagés à atteindre plusieurs grands objectifs, dont la diminution du chômage et de la pauvreté, pour 2030.

«J’ai une émotion particulière, António, parce que je me souviens, il y a plus d’un an, de notre première rencontre pour préparer la présidence portugaise.» Le président du Conseil européen, Charles Michel, s’est adressé au Premier ministre portugais António Costa, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union européenne (UE), dans son discours de clôture du sommet de Porto vendredi 7 mai. «C’était avant le Covid-19. Nous avions pris la décision de mettre à l’agenda de la présidence portugaise, sous ton leadership, cet engagement social européen quatre ans après ce premier pas, cher Stefan Löfven, qui avait eu lieu à Göteborg, et qui éclaira d’une lumière sociale le chemin de la construction européenne.»

Faisant là référence au sommet de 2017, où a été proclamé le socle européen des droits sociaux autour de trois chapitres: l’égalité des chances et d’accès au marché du travail, des conditions de travail équitables, et une protection sociale et inclusion sociale. «Et nous y voilà.»

Trois ans plus tard, les chefs d’État des pays européens réunis au Portugal ont officiellement mis en route l’Europe sociale. Un dossier .

Déclaration de Porto

Ils se sont engagés à souscrire aux trois grands objectifs pour 2030 Soit au moins 78% des personnes âgées de 20 à 64 ans avec un emploi, au moins 60% des adultes participant à des activités de formation chaque année et une baisse d’au moins 15 millions du nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale, 5 millions pour les enfants. Et, de manière générale, à tout mettre en œuvre pour «construire une Europe plus inclusive et plus sociale» via des actions concrètes.

La conférence a été suivie, samedi 8 mai, d’une réunion informelle des chefs d’État ou de gouvernement de l’UE, où ils y ont adopté la . Dans laquelle sont repris les principes de lutte contre les inégalités et la pauvreté, que la crise a pu renforcer. Un soutien aux jeunes, touchés par la pandémie, est prévu. Ils devraient aussi aider l’Europe à faire face à la transition numérique et écologique de la société.

Rendre l’Europe plus sociale, pour qu’elle ne soit pas qu’un marché économique: un difficile chantier. Si les pays se sont mis d’accord sur de grands principes, des points font débat, comme l’instauration d’un salaire minimum européen. La presse étrangère rapporte également que des manifestations se sont tenues à Porto, en marge du sommet européen… pour dénoncer le manque de mesures concrètes contre le chômage et la précarité.

Juste après le sommet, dimanche 9 mai, a aussi été lancée la Conférence sur l’avenir de l’Europe, à l’occasion de la Journée de l’Europe. Les citoyens sont invités à débattre de leur vision pour le futur sur .