Selon la Fondation Idea, le PIB luxembourgeois est supérieur de 2,2 à 7% à celui qu’il devrait atteindre sans l’Union européenne. (Photo: Shutterstock)

Selon la Fondation Idea, le PIB luxembourgeois est supérieur de 2,2 à 7% à celui qu’il devrait atteindre sans l’Union européenne. (Photo: Shutterstock)

Le Luxembourg est l’un des principaux bénéficiaires de l’intégration européenne, relève la Fondation Idea, dans sa dernière idée du mois. À quelques jours des élections européennes, elle estime le bénéfice de la construction européenne de 2,2 à 7% de PIB supplémentaire.

«La plupart des travaux de recherche mettent en exergue des gains de richesse, une convergence économique ou encore des effets positifs pour les consommateurs imputables aux effets propres de l’intégration au sein du marché intérieur», note la Fondation Idea , publiée à quelques jours des élections européennes.

«Les résultats varient néanmoins assez sensiblement d’une étude à l’autre (d’un surplus de PIB de 2,2 à 7%) selon la méthodologie utilisée, les hypothèses formulées, les périodes et les pays considérés.»

Le think tank luxembourgeois cite même , selon laquelle, si «les pays européens avaient conclu un ‘simple’ accord commercial régional, le PIB du Luxembourg serait aujourd’hui inférieur de 8,2% à son niveau actuel, et même de 10,2% en appliquant les seules règles de l’Organisation mondiale du commerce».

Près de 15.000 emplois (47% du total) de l’industrie sont directement soutenus par la demande européenne, dit cette note.

Un ambassadeur de l’intégration européenne

Le décollage de la place financière est aussi, selon cette étude, lié à l’intégration financière et monétaire au sein de la zone euro. «Alors que la place financière ne représentait qu’environ 1.500 emplois vers 1960, elle alimente désormais 49.000 emplois directs auxquels il faut ajouter 26.000 emplois indirects», dit l’étude, qui s’est notamment intéressée à l’impact des directives relatives aux organismes de placement collectif, à la libéralisation des mouvements de capitaux et à l’introduction de l’euro.

Pour autant, dit la Fondation Idea, ces éléments appellent «à des évaluations d’impact plus poussées, prenant en compte le cas particulier du Grand-Duché en investiguant, par exemple, davantage les conséquences de la liberté de circulation des personnes ou encore celle des services non financiers. Les premiers constats de l’Idée du mois ne peuvent par ailleurs qu’inciter le Luxembourg à agir en tant que véritable ‘ambassadeur’ de l’approfondissement de l’intégration européenne. Des efforts en ce sens s’imposent dans le présent contexte, fait de ‘vagues eurosceptiques’ et d’interrogations sur des questions aussi disparates que le Brexit, la culture européenne, une défense plus intégrée, l’environnement ou encore la nécessité de ‘compléter’ la zone euro, qui demeure perfectible, afin d’assurer la convergence économique et sociale.»