Michel Lanners en est évidemment convaincu: «La seule école hôtelière du Luxembourg peut être considérée comme une valeur ajoutée pour présenter le Luxembourg sous un angle agréable, attrayant et intéressant.» (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Michel Lanners en est évidemment convaincu: «La seule école hôtelière du Luxembourg peut être considérée comme une valeur ajoutée pour présenter le Luxembourg sous un angle agréable, attrayant et intéressant.» (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Peu avant l’ouverture de l’exposition universelle de Dubaï, Delano et Paperjam ont rencontré le directeur de l’École d’hôtellerie et de tourisme du Luxembourg (EHTL) pour en savoir plus sur la façon dont ses équipes se préparent à y travailler.

Serez-vous personnellement présent à Dubaï?

Michel Lanners. – «En tant que directeur, je suis responsable de la délégation que l’école envoie à Dubaï… et j’ai été très impliqué dans le processus de planification de la préparation de l’Expo 2020. Nous avions une task force Dubaï à l’école, qui a fonctionné pendant environ deux ans. Honnêtement, je ne peux pas me permettre d’être présent là-bas tout le temps, mais il est sûr que j’irai au moins une fois à Dubaï pour vérifier si tout fonctionne… Je pense en fait qu’avec le GIE, nous avons tout préparé de manière si précise qu’il n’y aura pas tant de problèmes à résoudre par la suite. Mais on ne sait jamais. Être loin du Luxembourg, dans une culture différente, apporte toujours de nouvelles questions, c’est un défi.

Pourquoi Dubaï? Qu’attendez-vous le plus de votre séjour là-bas?

«Je pense que la question pourrait être non pas pourquoi Dubaï, mais pourquoi une exposition universelle. Ma réponse est que le Luxembourg a là l’occasion de présenter ses atouts. Et je pense que la seule école hôtelière du Luxembourg peut être considérée comme une valeur ajoutée pour présenter le Luxembourg sous un angle agréable, attrayant et intéressant.

Je pense que la découverte de nouvelles cultures fait partie de l’esprit d’ouverture que nous devons transmettre à nos élèves dans un monde globalisé.
Michel Lanners

Michel LannersdirecteurÉcole d’hôtellerie et de tourisme du Luxembourg

Mais Dubaï n’est pas n’importe quelle ville. C’est l’une des villes les plus extraordinaires au monde. Elle a été construite et développée en un temps très court. Je sais qu’il y a beaucoup de gens qui critiquent différents aspects de Dubaï ou la façon dont le pays est géré. D’un autre côté, je pense que la découverte de nouvelles cultures fait partie de l’esprit d’ouverture que nous devons transmettre à nos élèves dans un monde globalisé. Et c’est aussi pour cela que, par exemple, nous proposons à nos élèves des cours pour découvrir la culture arabe.

Combien d’élèves vont se rendre à Dubaï, et la taille de l’équipe a-t-elle été affectée par le Covid?

«Plus de 30 étudiants vont se rendre à Dubaï. Nous avons trois groupes de 10 à 12 étudiants qui y seront en permanence pendant 10 à 12 semaines, en tenant compte des vacances luxembourgeoises. Nous avons également un détachement sous la responsabilité d’un de nos chefs, Kim Kevin de Dood. La commissaire générale du pavillon luxembourgeois, , a voulu donner une visibilité à de jeunes professionnels luxembourgeois – pas forcément de nationalité luxembourgeoise – pour proposer un menu que notre chef préparera avec l’aide des étudiants qui sont sur place. Lorsque les visiteurs entreront dans le pavillon du Luxembourg, ils pourront également, via un QR code, télécharger un livre de recettes.

Pouvez-vous en dire un peu plus sur l’école en termes de présence internationale?

«Tout d’abord, les écoles hôtelières ont par nature une dimension internationale. Notre activité consiste à fournir des services aux clients dans le secteur de la gastronomie, donc vous avez des cuisiniers, des pâtissiers, des serveurs, et pour les hôtels, nous avons tout, du front-office au back-office, en passant par la gestion. Et ceci est, en soi, international.

L’école hôtelière du Luxembourg a des partenariats solides avec, par exemple, des universités à Paris, à Montréal, aux Pays-Bas.

Nous avons des accords de coopération avec Ducasse Education, par exemple. Nous accueillons le siège de l’Association européenne des écoles d’hôtellerie et de tourisme (AEHT), dont je suis actuellement le vice-président. Personne ne le sait au Luxembourg, mais c’est bien normal, car nul n’est prophète en son pays. C’est toujours difficile au niveau national de promouvoir la dimension internationale. Par exemple, vous savez que le Luxembourg a l’une des plus grandes foires gastronomiques au monde [Expogast, qui a lieu tous les quatre ans]?

La dimension internationale fait donc partie de l’ADN de l’école. Et c’est aussi pour cela que nous avons changé de nom il y a quatre ans. L’école portait le nom d’Alexis Heck, un ancien hôtelier de Diekirch. Mais au niveau international, personne ne sait qui est Alexis Heck. Nous sommes maintenant l’École d’hôtellerie et de tourisme du Luxembourg, parce que nous faisons la promotion du Luxembourg.»