De manière générale, les résidents nés à l’étranger sont les plus susceptibles de trouver un emploi, bien que le niveau d’éducation joue un rôle. (Photo: Shutterstock)

De manière générale, les résidents nés à l’étranger sont les plus susceptibles de trouver un emploi, bien que le niveau d’éducation joue un rôle. (Photo: Shutterstock)

Les étrangers au Luxembourg ont plus de chances d’avoir un emploi que les autochtones, indique Eurostat dans un rapport publié le 10 novembre. Le pays s’écarte de la tendance européenne.

 montre que, dans l’UE, trois personnes sur quatre, nées dans le pays et d’origine mixte, âgées de 20 à 64 ans, avaient un emploi au 2e trimestre 2021, tandis que ce taux diminuait pour les personnes nées dans le pays et d’origine étrangère (71%) et pour les personnes nées à l’étranger (67%).

Au Luxembourg, cependant, les personnes nées à l’étranger étaient plus susceptibles d’avoir un emploi que toutes les autres.

Bien que la plupart des catégories aient connu une augmentation de l’emploi au Luxembourg –  –, les habitants nés à l’étranger ont le taux d’emploi le plus élevé (73,4%), suivis des natifs d’origine (70,4%) et des natifs d’origine mixte (65,1%). Les natifs d’origine étrangère, c’est-à-dire les immigrés de la deuxième génération ou des générations suivantes, ont beaucoup moins de chances d’être embauchés au Luxembourg, avec seulement 57% d’emploi.

Dans l’UE, le niveau d’instruction des catégories migratoires a un impact sur les différences en matière d’emploi pour les niveaux d’instruction moyen et élevé, mais pas autant pour les niveaux d’instruction inférieurs.

Au Luxembourg, l’éducation joue un rôle important dans la plupart des cas: les personnes nées à l’étranger et ayant un faible niveau d’éducation (58%) s’en sortent mieux que les natifs ayant une origine autochtone (41,6%), mixte (30,8%) et étrangère (27,6%).

Pour les personnes ayant un niveau d’éducation moyen, le fait d’être un natif avec une ascendance autochtone est plus avantageux – 72,5% d’emploi – que celui d’être un habitant né à l’étranger (68%), ayant une origine mixte (70,7%) ou étrangère (62,7%).

Dans l’enseignement supérieur, être natif avec une ascendance autochtone s’est avéré un avantage, avec 88,7% d’emploi. Les natifs d’origine mixte (86,2%) et les personnes nées à l’étranger (83,5%) suivent de près, tandis que les natifs d’origine étrangère obtiennent un score inférieur de 10 points de pourcentage à celui de leurs homologues entièrement natifs, avec 78,4%.

Dans l’ensemble, il apparaît que le Luxembourg offre un environnement professionnel accueillant pour les résidents nés à l’étranger, un exploit peu surprenant si l’on considère que le Statec a révélé en 2020 que les ressortissants luxembourgeois ne représentaient que 26,7% de l’emploi salarié national.

Cet article a été écrit pour , traduit et édité pour Paperjam.