Au Luxembourg, les salaires pratiqués dans la finance ou encore dans l’enseignement sont deux à trois fois plus importants que dans la restauration ou encore le commerce. (Illustration: Shutterstock)

Au Luxembourg, les salaires pratiqués dans la finance ou encore dans l’enseignement sont deux à trois fois plus importants que dans la restauration ou encore le commerce. (Illustration: Shutterstock)

À quel salaire pouvez-vous prétendre? Paperjam a recoupé les sources pour vous donner une idée des rémunérations moyennes par secteur d’activité et des salaires d’embauche par métier.

Si le salaire annuel moyen au Luxembourg est le plus élevé d’Europe, les écarts de rémunération des travailleurs en fonction des différentes branches d’activité peuvent être sensiblement importants.

C’est dans le secteur des activités financières et d’assurance que les salariés sont les mieux payés, comme le confirme l’enquête sur la structure des salaires de 2014. Publiée en 2017, il s’agit de la dernière véritable étude fouillée sur le sujet menée par le Statec.

Elle a le mérite de s’attarder sur la répartition des salaires à travers la population de travailleurs, et notamment sur les écarts salariaux entre secteurs. Dans la finance, en 2014, le salaire moyen à l’époque était de 89.732 euros brut.

C’est l’enseignement, ensuite, qui rémunère le mieux avec un salaire moyen de 86.374 euros. Puis viennent les activités spécialisées, scientifiques et techniques (76.444 euros) et l’administration publique (76.192 euros).

Que nous dit le rapport des secteurs les moins rémunérateurs? Les salaires annuels moyens les plus faibles sont l’horeca (31.994 euros), les activités de services administratifs et de soutien (36.657 euros), la construction (40.628 euros) et le commerce (44.346 euros).

Autrement dit, les salaires pratiqués dans la finance ou encore dans l’enseignement sont deux à trois fois plus importants que dans la restauration ou encore le commerce.

Dans chaque secteur, en fonction des métiers, des responsabilités que l’on occupe, de la taille de l’entreprise dans laquelle on évolue, on peut encore constater d’importantes disparités. L’ancienneté, aussi, joue un rôle important dans la rémunération à laquelle on peut prétendre.

Afin de pouvoir dresser un tableau des salaires par secteur d’activité, nous nous sommes appuyés sur plusieurs sources de données. Parmi elles, deux principales: en premier lieu, la comptabilité nationale, disponible sur le site du Statec, qui détaille d’une part les salaires et traitements bruts par branche d’activité jusqu’en 2018 et l’emploi pour chacune d’elles.

En divisant les rémunérations par l’emploi, on peut alors avoir une bonne idée de la moyenne des salaires par secteur en 2018. Ensuite, l’étude de rémunération annuelle effectuée par le cabinet de recrutement Hays intitulée Étude de rémunération Luxembourg 2019 permet de se faire une idée des salaires d’embauche pour de nombreux métiers.

Cette étude s’appuie sur un sondage réalisé auprès d’une population de 1.600 clients du cabinet et candidats luxembourgeois entre janvier et décembre 2018.

Horeca: 35.800 euros par an

Comme nous le précisions au début de cet article, le secteur de l’horeca propose les rémunérations les moins élevées. En 2018, cette branche représentait 19.800 salariés qui profitaient d’un salaire moyen légèrement supérieur à 35.800 euros.

Il est très difficile d’obtenir des informations officielles sur la manière dont sont rémunérés les serveurs ou cuisiniers dans les établissements du secteur.

En procédant à quelques coups de sonde, ci et là, il semble qu’en début de carrière, la plupart bénéficient d’un revenu proche du salaire social minimum. Un établissement n’est cependant pas l’autre, et l’expérience, dans ce métier, permet de mieux se faire valoir auprès de l’employeur.

Services administratifs et de soutien: 36.500 euros par an

Cette catégorie reprend un panel d’activités diverses, comme les agences de voyages, les services de nettoyage ou de sécurité, les sociétés de location, les centres d’appels, les services administratifs de bureaux, les structures d’outplacement, les agences d’intérim ou d’autres services de mise à disposition de main-d’œuvre. Cette branche d’activité représentait en 2018 plus de 30.000 emplois. Le salaire moyen, cette même année, avoisinait 36.500 euros.

Les profils possédant de solides compétences informatiques et linguistiques sont très prisés des recruteurs.

Cabinet Hays

Le rapport de Hays consacre un chapitre aux métiers de l’assistanat: assistant administratif, juridique, commercial, RH, office management, etc. «Les profils possédant de solides compétences informatiques et linguistiques sont très prisés des recruteurs, peut-on y lire. On note également une forte tendance des entreprises du marché à chercher des candidats bénéficiant déjà d’une expérience dans le secteur d’activité.» Un assistant de direction multilingue, par exemple, débute sa carrière avec un salaire brut annuel de 32.000 euros. Une réceptionniste ou un assistant administratif commencera avec 30.000 euros.

Construction: 43.000 euros par an

Le salaire moyen dans le secteur de la construction, qui employait 45.000 personnes en 2018, avoisinait 43.000 euros brut par an. La pénurie de logements, qui dope les prix de l’immobilier depuis plusieurs années, pousse au développement de nouveaux bâtiments, notamment dans le domaine résidentiel. L’activité croît.

Les besoins en personnel augmentent. Les acteurs de l’immobilier, cependant, veillent à garder une réelle maîtrise des coûts salariaux, évitant de s’engager dans des logiques de surenchère qui déstabiliseraient le secteur.

Selon le cabinet Hays, les profils d’ingénieur études, de métreur et de dévisseur figurent parmi les plus prisés. Les entreprises ne s’intéressent plus nécessairement aux profils bénéficiant d’une expérience au Grand-Duché, mais à ceux capables d’apporter une réelle valeur ajoutée.

Un métreur inexpérimenté, toujours selon l’enquête menée par Hays, toucherait 28.000 euros brut. Avec cinq ans d’expérience, il pourrait prétendre à une rémunération avoisinant 40.000 euros.

Un ingénieur études de prix, lui, peut espérer 35.000 euros en début de carrière et prétendre à un salaire situé entre 50.000 et 60.000 euros avec cinq à huit années d’expérience. Un ingénieur chef de projet commencera sa carrière avec un salaire avoisinant les 50.000 euros pour espérer un salaire autour de 75.000 euros après huit ans d’expérience.

Commerce, garages: 46.000 euros par an

En 2018, cette branche d’activité regroupant l’ensemble des commerces de gros et de détail, mais aussi les concessions automobiles et garages, représentait 50.000 travailleurs. Le salaire annuel moyen pour ce secteur s’établissait autour de 46.000 euros.

L’activité dans le commerce de détail est la moins rémunératrice, avec un salaire annuel s’établissant autour de 35.000 euros. Un vendeur dans le domaine de la mode ou du luxe débute sa carrière avec un salaire de 25.000 euros et peut espérer toucher 35.000 euros en justifiant huit années d’expérience.

Un responsable de boutique pouvant justifier plus de huit années d’ancienneté touchera entre 40.000 et 60.000 euros en fonction de son expérience. Dans l’automobile ou dans le commerce de gros, les salaires moyens sont plus généreux et s’élèvent respectivement à 45.000 euros et 62.000 euros par an. Un commercial dans un show-room automobile touchera 36.000 euros en début de carrière et se verra proposer un salaire entre 56.000 et 66.000 euros s’il peut justifier huit années d’expérience.

Action sociale: 46.647 euros

L’action sociale, qui recouvre diverses activités de services ou d’aide, représente 28.100 emplois, avec un salaire moyen de 46.647 euros brut.

Industrie: 50.000 euros par an

Au Luxembourg, le secteur industriel manufacturier employait 32.500 personnes en 2018. Le salaire brut moyen à l’échelle de l’industrie s’établit à 50.563 euros par an. Cependant, en fonction des activités menées, les écarts salariaux peuvent être conséquents.

L’activité industrielle luxembourgeoise est plus riche qu’on ne l’imagine. Elle touche de nombreux domaines. Ses principales composantes restent cependant la fabrication de produits alimentaires (5.300 salariés), de produits en caoutchouc et en plastique (7.100), la métallurgie (8.200) et la confection des composants électroniques ou techniques (5.800). Si l’on considère le salaire moyen par sous-branche d’activité, on peut se rendre compte des disparités existantes.

Un salarié dans l’industrie alimentaire touchera en moyenne environ 35.000 euros par an. Le salaire moyen dans les domaines de la métallurgie ou la fabrication de composants électroniques s’établit autour de 55.000 euros. `

Bénéficiant d’une position stratégique exceptionnelle au cœur de l’Europe, le Luxembourg attire toujours les profils techniques à forte valeur ajoutée, et ce grâce aux secteurs d’activité rayonnant internationalement, comme l’aérospatiale ou la métallurgie…

Cabinet Hays

«Bénéficiant d’une position stratégique exceptionnelle au cœur de l’Europe, le Luxembourg attire toujours les profils techniques à forte valeur ajoutée, et ce grâce aux secteurs d’activité rayonnant internationalement, comme l’aérospatiale ou la métallurgie…, précise le rapport du cabinet Hays. Le secteur industriel devrait profiter des directions prises par le gouvernement pour poursuivre son développement. Dans une logique d’excellence et d’innovation, les métiers des méthodes et process tels que l’amélioration continue et l’innovation gagneront du terrain. Par ailleurs, les recrutements en maintenance et en automatisation se sont accélérés cette année. Cette tendance devrait se maintenir à l’avenir.»

De manière générale, dans l’industrie, un technicien de maintenance débute avec un salaire de 30.000 euros. Cette rémunération évolue avec l’expérience pour atteindre environ 40.000 euros après huit ans. Un responsable de production sans expérience dispose d’un salaire de 42.000 euros. Un directeur de site pouvant justifier huit ans d’expérience se verra proposer un salaire annuel de 90.000 euros.

Logistique, transport: 57.000 euros par an

L’activité logistique, de transport et d’entreposage s’est fortement développée au Luxembourg, qui se positionne en véritable hub européen pour la distribution des biens. En 2018, le secteur comptait près de 27.000 emplois. Le salaire annuel moyen, pour l’ensemble du secteur, s’élevait alors à 57.716 euros.

Les rémunérations restent globalement stables. Elles suivent une tendance à la hausse pour certaines fonctions-clés liées à la gestion de la chaîne d’approvisionnement, comme celle d’acheteur avec une formation technique. Les profils trilingues (allemand, anglais et français) restent très prisés par les entreprises luxembourgeoises qui évoluent sur un marché toujours plus international.

Les métiers de la logistique intègrent aussi directement une variété d’entreprises dans divers secteurs, qui ont compris l’importance qu’avait la chaîne d’approvisionnement et de distribution dans le développement de leur activité. Dans ces structures, un acheteur débute sa carrière avec 37.000 euros. Le salaire d’un directeur des achats, en fonction de l’expérience, peut varier de 82.000 à 140.000 euros. Un planificateur de production, pour prendre un autre exemple, commencera avec 37.000 euros et touchera plus ou moins 60.000 euros s’il peut justifier huit années d’expérience.

Culture: 60.000 euros par an

La branche Arts, spectacles et activités récréatives compte deux grandes catégories. La première est celle relative aux activités créatives, artistiques et de spectacle. Celle-ci englobe aussi les bibliothèques, les musées et les autres activités culturelles. Elle emploie 1.700 personnes sur le territoire, pour un salaire moyen légèrement supérieur à 60.000 euros. La ­deuxième grande catégorie a trait aux activités sportives, récréatives et de loisirs. Celle-ci emploie 2.000 personnes avec un salaire annuel moyen de 47.100 euros brut par an.

Immobilier: 60.000 euros par an

À côté de la construction proprement dite, le Luxembourg compte aussi de nombreux autres métiers liés à l’immobilier, dans les domaines de l’asset management, du facility management ou de la maîtrise d’ouvrage.

Dans ces domaines, les profils sont aussi très recherchés en raison notamment d’une demande importante en biens immobiliers résidentiels. Pour cette classe d’activité, qui emploie près de 3.000 personnes au Luxembourg, le salaire annuel moyen est légèrement supérieur à 60.000 euros. Un asset manager en début de carrière, selon l’Étude de rémunération Luxembourg 2019, gagnera 42.000 euros.

Un gestionnaire technique d’un bâtiment, autrement appelé facility manager, peut espérer un salaire de 39.000 euros par an en début de carrière. Un gestionnaire de biens (property manager) inexpérimenté se verra proposer 36.000 euros. Le directeur d’un centre commercial peut compter sur un salaire de 55.000 euros. Si l’on s’attarde sur les métiers propres à la maîtrise d’ouvrage, un chef de projet gagne environ 40.000 euros en début de carrière.

Un économiste de la construction ou un architecte d’intérieur se verra proposer 30.000 euros. Plus les responsabilités exercées sont importantes, plus le salaire augmente. Un responsable technique ou un directeur responsable de programmes bénéficiera d’un salaire de 45.000 euros.

Architectes: 65.000 euros par an

Pour la sous-branche qui inclut les cabinets d’architecture et les bureaux d’ingénieurs-conseils (7.000 personnes), le salaire moyen s’établit autour de 65.000 euros. Un architecte inexpérimenté peut débuter sa carrière avec une rémunération de 35.000 euros.

Celle-ci évolue avec son expérience pour atteindre environ 55.000 euros après huit années. Un dessinateur maîtrisant le modèle BIM et les techniques récentes – profil particulièrement recherché aujourd’hui – peut espérer un salaire de 32.000 euros en début de carrière.

Si l’on se penche un peu sur les salaires pratiqués du côté des ingénieurs-conseils, l’étude Hays révèle qu’un chef de projet gagne 38.000 euros en début de carrière et 58.000 euros après cinq ans d’expérience. Un ingénieur d’études touche 36.000 euros en débutant et peut espérer 46.000 euros avec cinq ans d’expérience.

Santé: 69.000 euros par an

Au Luxembourg, la santé occupe 13.400 personnes pour un salaire moyen de 69.000 euros. Selon le site du CHL, le salaire mensuel en début de carrière pour un infirmier ou une infirmière s’élève à 4.469 euros brut.

R&D: 70.000 euros par an

Dans cette branche, qui a trait à la recherche et développement, l’innovation ainsi que la recherche scientifique et technique (4.900 personnes), le salaire moyen s’établit juste au-dessus de 70.000 euros.

Fonction publique: 73.000 euros par an

Les salaires dans la fonction publique (25.700 emplois) et dans l’enseignement (19.700 emplois) sont eux aussi très confortables, avec une rémunération annuelle moyenne de 73.000 euros bruts pour les premiers et de 86.800 euros pour les seconds.

Information et Communication: 76.000 euros par an

Cette branche d’activité englobe aussi bien la production et la distribution de produits d’information et de produits culturels – à l’instar de la presse écrite, de l’édition ou encore des médias audiovisuels – que les activités informatiques. Au Luxembourg, les emplois liés aux technologies de l’information et de la communication sont particulièrement nombreux. La branche d’activité Information et communication comptait plus de 19.000 salariés au Luxembourg en 2018. Le salaire annuel moyen s’élevait à plus de 76.000 euros.

Sur le marché de l’informatique et des télécoms, Hays souligne une inflation salariale qui «découle en grande partie de la compétition que se livrent les sociétés de services informatiques au Grand-Duché pour attirer et garder les meilleurs talents dans un contexte de pénurie de compétences».

Si l’on considère les différents métiers, on constate que l’expérience joue un rôle particulièrement important dans la rémunération. Un développeur gagnera 35.000 euros en début de carrière. Il peut prétendre à une rémunération de 40.000 euros s’il parvient à justifier cinq ans d’expérience, et même 60.000 euros quelques années plus tard.

Un business analyst, qui doit pouvoir faire valoir un certain niveau d’expérience, peut prétendre à un salaire de 50.000 euros en entrant dans la fonction. Les professionnels expérimentés peuvent espérer voir leur rémunération dépasser la barre des 100.000 euros en fin de carrière. Un ingénieur sécurité, profil aujourd’hui très recherché, peut toucher 38.000 euros en début de carrière. Un IT manager, qui peut dès lors justifier une solide expérience, touchera entre 70.000 et 115.000 euros.

Dans la publicité et le marketing (1.600 personnes), le salaire moyen est nettement inférieur et avoisine 50.000 euros brut par an. Le rapport nous apprend qu’un responsable marketing gagne 30.000 euros en début de carrière et peut espérer toucher 36.000 euros au bout de cinq ans.

Tax & Legal: 96.500 euros par an

Les activités juridiques et comptables, qui reprennent aussi bien les cabinets d’avocats que les fiduciaires et les sociétés de domiciliation, représentent 24.300 emplois. Le salaire moyen annuel est de 96.473 euros. Un expert-comptable en début de carrière, si l’on en croit les chiffres communiqués par le cabinet Hays, touche 41.000 euros brut par an. Un auditeur interne et externe commencera avec 36.000 euros.

Un analyste financier sans expérience gagne 46.000 euros. Le salaire d’un directeur financier évolue entre 77.000 et plus de 120.000 euros au cours d’une carrière. D’autre part, un juriste gagnera 32.000 euros en début de carrière. Un avocat, avec cinq ans d’expérience, peut espérer un salaire de 70.000 euros.

Un compliance officer touche 35.000 euros en début de carrière et peut espérer gagner jusqu’à 80.000 euros en acquérant de l’expérience. La rémunération d’un risk manager, enfin, évolue de 60.000 euros (avec trois ans d’expérience) à 140.000 euros.

Finance et assurance: 98.202 euros par an

En 2018, les activités financières et d’assurance, selon la comptabilité nationale, représentaient quelque 48.500 emplois, pour une rémunération brute globale de 4.762.800.000 euros. On peut dès lors établir que le salaire annuel moyen pour cette branche d’activité était de 98.202 euros.

Si l’on ne s’attache qu’aux activités des services financiers, hors assurance et caisse de retraite, elles représentent 32.400 emplois, pour un salaire moyen de 97.552 euros. Pour l’assurance, avec 4.000 emplois, il est de 85.875 euros. La troisième catégorie s’intéresse aux activités auxiliaires de services financiers et d’assurance, représentant 12.100 emplois avec un salaire moyen de 104.000 euros. Cette dernière sous-catégorie reprend les activités de courtage, d’administration des marchés ou encore les services de gestion de fonds.

C’est encore et toujours le secteur financier qui tire les salaires vers le haut au Luxembourg. Pour grandir, les acteurs du secteur doivent rester attractifs et recruter de plus en plus de profils spécialisés. Le Brexit, avec la volonté d’acteurs britanniques de renforcer leur présence au Luxembourg, a aussi pour effet de doper l’emploi. Une trentaine de sociétés (principalement dans l’assurance et l’asset management) envisagent d’avoir une filiale à Luxembourg. Elles pourraient créer pas moins de 3.000 postes.

La pénurie de candidats sur un marché nécessitant une expertise de plus en plus pointue ne laisse que peu de choix aux employeurs à la recherche des meilleurs profils.

Cabinet Hays

Le secteur financier s’appuie sur une grande variété de profils. Si l’on s’en tient aux services financiers, selon le cabinet Hays, «la tendance pour les candidats à la recherche d’un nouveau challenge professionnel doit permettre une augmentation salariale de 10 à 15% en cas de changement d’employeur. La pénurie de candidats sur un marché nécessitant une expertise de plus en plus pointue ne laisse que peu de choix aux employeurs à la recherche des meilleurs profils.»

Un opérateur au niveau du back-office, participant à des fonctions de gestion du cash, de réconciliation ou de settlement, gagnera 33.000 euros en début de carrière et 45.000 après trois années d’expérience. La rémunération, pour ces fonctions, peut évoluer jusqu’à 80.000 euros et au-delà en fonction de l’expérience. Un auditeur interne débutera avec 35.000 euros et pourra prétendre à un salaire supérieur à 50.000 euros au bout de trois ans.

Selon une étude publiée cette fois par le cabinet de recrutement international Robert Walters, un banquier privé pouvant faire valoir entre trois et cinq ans d’expérience pouvait prétendre, en 2018, à un salaire moyen brut s’établissant entre 68.000 et 90.000 euros. Dans la banque, dans le respect de la convention bancaire, les salaires évoluent fortement avec l’expérience, permettant aux salariés de prétendre à des salaires élevés, au-delà de la centaine de milliers d’euros, après 10 ans de carrière.