Avec une centaine d’entreprises américaines implantées comme Amazon, DuPont de Nemours ou encore la banque State Street, pour ne citer que quelques employeurs d’envergure, le pays de l’oncle Sam a placé le Luxembourg sur sa carte des partenariats commerciaux.
Vus du Grand-Duché, les États-Unis font figure d’allié prépondérant puisque le pays se classe, en 2019, 5e en matière d’importations avec une part de 3,15% et 7e pour ce qui est des exportations (3,05%).
«Les États-Unis, c’est un marché qui reste important pour nous», commente Cindy Tereba, directrice des Affaires internationales à la Chambre de commerce. L’organisation scrutera de près le verdict des urnes durant la nuit de mardi à mercredi prochain, tant la suite du TTIP (partenariat transatlantique de commerce et d’investissement) en dépend.
«Les négociations du TTIP ont été arrêtées sous Trump et on s’attend à ce qu’elles ne reprennent pas s’il obtient un second mandat. Par contre, si on écoute Biden, il semble plus ouvert au multilatéralisme, et donc, on pourrait imaginer que les négociations puissent reprendre», détaille-t-elle.
La Chambre de commerce est clairement en faveur de la réalisation d’un traité de libre-échange transatlantique.
Le texte prévoit la création d’une zone de libre-échange entre l’UE et les États-Unis. Mais le projet a du plomb dans l’aile entre l’agenda politique de Donald Trump et certaines oppositions dans l’opinion publique européenne. Pourtant, cet accord, «ça serait un avantage pour le Luxembourg, et la Chambre de commerce est clairement en faveur de la réalisation d’un traité de libre-échange transatlantique, car il va aider les entreprises à s’investir davantage sur le marché américain», abonde Cindy Tereba.
La responsable souligne toutefois que la mise entre parenthèses de ce dossier n’a – pour l’heure – pas affecté les relations commerciales entre le pays de l’oncle Sam et celui de la Gëlle Fra: «On constate que les relations commerciales entre les États-Unis et le Luxembourg sont excellentes et ont continué à l’être ces dernières années.» Voilà qui est dit.