Interrogé par les députés LSAP Mars Di Bartolomeo et Dan Biancalana via une question parlementaire, l’État donne des précisions sur la vente de ses parts dans Paul Wurth.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Interrogé par les députés LSAP Mars Di Bartolomeo et Dan Biancalana via une question parlementaire, l’État donne des précisions sur la vente de ses parts dans Paul Wurth.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Les ministres des Finances et de l’Économie donnent quelques précisions sur la reprise à 100% de Paul Wurth par le groupe SMS. Si le gouvernement cède ses parts pour l’activité industrielle, il reste copropriétaire pour le volet immobilier.

L’entreprise Paul Wurth va bien être détenue à 100% par le groupe allemand SMS. Les ministres des Finances et de l’Économie confirment, dans une réponse parlementaire datée du 31 mars 2021,  Et livrent des détails sur le contrat.

Pour rappel, l’entreprise d’ingénierie industrielle née au Luxembourg en 1870 était déjà détenue à 60% par le groupe allemand SMS. L’État luxembourgeois était devenu actionnaire «dans le contexte de la crise financière de 2008» et avait repris les parts détenues à l’époque par Fortis Banque Luxembourg. Plus précisément, l’État était actionnaire à 10,98%, la Banque et caisse d’épargne de l’État (BCEE) à 10,98% et la Société nationale de crédit et d’investissement (SNCI) à 18,84%.

Soit un total de 40,8% des parts, que reprend SMS, «après d’intenses négociations, initiées à la demande du groupe». L’accord a été trouvé le 25 mars 2021.

Une unité One Metallurgy basée au Luxembourg

Pour rassurer les syndicats, inquiets quant à l’avenir des 500 salariés, , le gouvernement écrit que l’accord prévoit «qu’au moins 300 à 350 employés à temps plein, soit l’emploi actuel de Paul Wurth hors filiales, seront maintenus au Luxembourg». Il explique que les 150 à 200 autres concernent des filiales à l’étranger du groupe et que le nombre de salariés au Luxembourg s’élève à 350.

Mais il donne des garanties sur l’avenir de l’entreprise au Luxembourg, en indiquant que SMS souhaite créer une unité commerciale commune, One Metallurgy, dont la direction sera localisée au Grand-Duché. Les activités de fabrication d’acier et de fer de Paul Wurth, ainsi que celles à venir de métallurgie y seront intégrées. Paul Wurth, qui devient une filiale à 100% de SMS, gardera cependant son nom et obtiendra un nouveau siège «moderne» à Hollerich. Les ministres rappellent également la volonté de faire de Paul Wurth un centre de technologie et d’innovation pour la technologie verte du groupe SMS, notamment pour l’hydrogène et la digitalisation dans l’industrie sidérurgique.

L’accord prévoit de «développer la main-d’œuvre locale de Paul Wurth au Luxembourg en vue d’élargir les compétences en ingénierie du marché local».

Montant confidentiel

Une question restait en suspens: celle de la propriété immobilière de Paul Wurth. Sur ce point, l’accord «stipule de séparer les entreprises ‘non-core’ de la métallurgie opérationnelle de l’entreprise et le volet immobilier», écrivent les ministres concernés. Si SMS reprend à 100% l’activité industrielle, le groupe reste copropriétaire, avec les actionnaires publics luxembourgeois, de l’activité immobilière exercée dans le quartier de . Une société distincte et dédiée sera constituée prochainement. La valeur du foncier de Paul Wurth n’a pas pu nous être communiquée.

Concernant le montant de la transaction, le ministère de l’Économie nous répond qu’il «n’a pas été publié, car il est couvert par une clause de confidentialité convenue entre les parties prenantes».