Un journaliste qui pose une question dans son titre n’apporte pas la réponse dans son article. Ce tue-l’amour de la relation lecteur-journaliste souffre de quelques exceptions. Alors que l’été se profile et, avec lui, des congés bien mérités, mais qui ne seront pas forcément synonyme de voyages dans des contrées très exotiques, se pose la question de ce que deviendra le travail à courte échéance.
De ce que deviendra le télétravail, auquel toutes les activités ne peuvent pas prétendre de la même manière.
TNMT s’est intéressé à la question sous un angle particulier: celui des investissements des capitalistes dans les start-up et des chiffres d’affaires de ces mêmes sociétés. Si leurs projets n’intéressent pas les investisseurs, aucune chance qu’ils se développent, et s’ils ne génèrent pas de recettes, aucune chance qu’ils vivent durablement.
Les constats dressés par cette matrice appuyée sur sont parfois très surprenants.
1. Les outils collaboratifs ont levé 1,2 milliard, le record des six catégories étudiées par ce benchmark inédit. Si les télétravailleurs vont progressivement revenir à une forme de normalité, il reste deux ou trois types d’outils qui devraient survivre. Adieu les sessions de brainstorming et les post-it de couleur dont tout le monde sort vaguement exalté avant de revenir à sa routine, les white boards (, , , et , par exemple) ont un bel avenir devant eux. Adieu les réunions de routine, perturbées par les retardataires, les appels téléphoniques et visiteurs impromptus. Il faudra surveiller les packages hybrides, faits par exemple de facilités de déplacement avec des locations éphémères pour réunir une (ou des) équipe(s) de manière complètement décentralisée.
2. Les solutions d’événements virtuels ont levé plus d’un milliard de dollars… alors même qu’elles ne génèrent que peu de chiffre d’affaires. Selon TNMT, les événements virtuels vont rester virtuels pour 30% d’entre eux, et les développements technologiques vont rapidement gommer les différences. Après avoir levé 40 millions de dollars en début de pandémie pour alimenter une croissance rapide, et annonçait à ce moment-là 70 millions de dollars récurrents.
3. Le nouvel âge d’or des télécommerciaux. Fait moins connu, 50% des interactions entre un vendeur et un client étaient déjà virtuelles avant la pandémie. Celle-ci n’a fait que favoriser le développement de technologies qui gomment les différences entre les deux modes, comme les fonctionnalités interactives supplémentaires (), celles qui aident à captiver le public (), ou celles qui ressentent des indices non verbaux ().
4. Le potentiel de la communication asynchrone. Si la technologie a permis à un certain nombre de salariés de basculer en télétravail, elle a un potentiel encore sous-exploité pour améliorer la situation sur le plan de la communication asynchrone. Quand vous envoyez un mail à un collègue ou à un supérieur et qu’il ne vous répond pas tout de suite alors que vous auriez besoin d’une réponse plus rapide, par exemple. Les outils classiques, dans Gmail ou Outlook, proposent aussi de nouveaux outils d’un côté, et le risque qu’une entreprise pourrait prendre pour changer d’outils doit être largement compensé par des apports, ce qui n’est pas encore toujours perceptible, . Construite sur Gmail, la start-up qui a levé 60 millions de dollars, qui compte 20.000 clients et 200.000 sur liste d’attente, ambitionne de devenir la boîte où il ne reste aucun mail non traité, tout en intégrant les réseaux sociaux sur lesquels nous naviguons en permanence.