Une fois la fusion réalisée entre EssilorLuxottica et GrandVision, le groupe sera à la tête de près de 16.000 points de vente d’optique dans le monde. (Photo: GrandVision)

Une fois la fusion réalisée entre EssilorLuxottica et GrandVision, le groupe sera à la tête de près de 16.000 points de vente d’optique dans le monde. (Photo: GrandVision)

Bruxelles a donné son feu vert à EssilorLuxottica pour racheter GrandVision. Mais le géant détenu par la holding luxembourgeoise Delfin devra se séparer de certaines enseignes du groupe néerlandais, dont GrandOptical, qui est présente au Luxembourg.

Ce n’est un secret pour personne, EssilorLuxottica voit grand, toujours plus grand: après la fusion réussie entre , le groupe a annoncé, l’été suivant, son intention de , un concurrent néerlandais connu pour ses enseignes Pearle et GrandOptical.

Ce mardi, la Commission européenne a autorisé cette opération moyennant une condition: la cession d’environ 350 magasins de GrandVision répartis entre la chaîne GrandOptical en Belgique (35 magasins), VistaSì en Italie (174 magasins) et Eye Wish (142 magasins) aux Pays-Bas.

Les cinq implantations de GrandOptical au Luxembourg ne sont pas mentionnées dans le document, de même que celles situées en France, au Portugal, en Slovaquie, à Chypre, en Grèce et en République tchèque.

En augmentant ses parts de marché au détail, EssilorLuxottica aurait pu réduire l’accès des opticiens rivaux aux articles de lunetterie.

Margrethe Vestagercommissaire européenne à la Concurrence

«Notre enquête approfondie a montré qu’en augmentant ses parts de marché au détail, EssilorLuxottica aurait pu réduire l’accès des opticiens rivaux aux articles de lunetterie des marques d’EssilorLuxottica en Belgique, en Italie et aux Pays-Bas, ce qui aurait réduit le choix et augmenté le prix des lunettes pour les consommateurs de ces pays. Les mesures correctives proposées par EssilorLuxottica permettront de remédier à ce risque, en veillant à ce que la concurrence sur le marché de détail optique reste dynamique au niveau national et à l’avantage des clients dans ces pays», a commenté, dans un communiqué, la commissaire européenne en charge de la concurrence, Margrethe Vestager.

En tant que gardienne de la libre concurrence, Bruxelles a sondé 4.300 opticiens dans toute l’Europe pour évaluer l’impact du rapprochement entre le géant franco-italien de l’optique, connu pour ses marques Ray-Ban, et le mastodonte néerlandais à la tête d’un vaste réseau de magasins avec les enseignes Pearle ou encore GrandOptical.

À l’échelle mondiale, EssilorLuxottica exploite plus de 9.100 points de vente de détail, et GrandVision, 7.000. Son CEO, Stephan Borchert, s’est montré soulagé du verdict de Bruxelles: «Nous sommes heureux que les autorités de régulation reconnaissent les avantages que la transaction apporte à nos parties prenantes», a-t-il commenté dans un communiqué.

Les deux poids lourds de l’optique ambitionnent de clôturer l’opération avant le 31 juillet de cette année.