Le Lycée technique agricole d’Ettelbruck forme les futurs professionnels en environnement naturel, maraîchers, paysagistes, mécatroniciens, entre autres. (Photo: Lycée Technique Agricole)

Le Lycée technique agricole d’Ettelbruck forme les futurs professionnels en environnement naturel, maraîchers, paysagistes, mécatroniciens, entre autres. (Photo: Lycée Technique Agricole)

L’esprit d’entreprendre est parfois inné. Au Lycée technique agricole d’Ettelbruck, on a choisi de l’enseigner et de l’activer, dès le cycle inférieur. Il y a quelques jours, l’établissement a même été primé pour ses initiatives.

Il forme les maraîchers, paysagistes ou encore les mécatroniciens de demain. Basé à Ettelbruck, le Lycée technique agricole (LTA) compte 600 élèves, dont 150 dans l’enseignement secondaire général (cycle inférieur et section des sciences naturelles) et 450 en formation professionnelle.

Pour toutes ses initiatives éducatives en matière d’entrepreneuriat, le Lycée technique agricole (tout comme cinq autres lycées du pays) a été récompensé par un prix. C’était , organisée par Jonk Entrepreneuren Luxembourg.

À Ettelbruck, la sensibilisation des élèves au monde des entreprises se fait dès le cycle inférieur. «Notre approche consiste à développer leur esprit créatif, d’initiative et de débrouillardise», explique Simone Dauphin, directrice adjointe du Lycée technique agricole d’Ettelbruck, à Paperjam.

Pour répondre au déficit de production de fruits et légumes au Luxembourg, le Lycée technique agricole a lancé il y trois ans une formation d’entrepreneur maraîcher.  (Photo: Lycée technique agricole)

Pour répondre au déficit de production de fruits et légumes au Luxembourg, le Lycée technique agricole a lancé il y trois ans une formation d’entrepreneur maraîcher.  (Photo: Lycée technique agricole)

 «C’est pourquoi nous avons instauré le programme de la création de mini-entreprises au sein de notre cursus scolaire dans certaines classes de la formation professionnelle. Ce qui permet de responsabiliser les élèves autour d’un projet, de créer un produit et d’en assurer tout le processus de vente. Les plus jeunes des classes de 7e à la 5e participent également au programme Fit for Life, qui leur permet de saisir les bases du monde des affaires et de la finance.»

Se mesurer aux autres lycéens entrepreneurs

Des initiatives qui paient et qui sont récompensées. En 2018, par exemple, la mini-entreprise du LTA intitulée «Chêne d’or» s’était fait remarquer au forum des mini-entreprises en remportant le prix «Handwierk an Innovatioun» et le prix «Meilleur produit/service». Leurs produits, des Bic en bois façonnés par les jeunes entrepreneurs eux-mêmes, avaient également fait parler d’eux au Youth Start European Entrepreneurship Award à Dublin la même année.

Ces concours leur permettent  de tester leurs connaissances techniques et professionnelles, tout en découvrant les modes de travail et de production des autres participants.

Simone Dauphindirectrice adjointeLycée technique agricole d’Ettelbruck

«Ces concours leur permettent de voyager, de rencontrer des jeunes de leur âge, des professionnels, mais aussi de tester leurs connaissances techniques et professionnelles, tout en découvrant les modes de travail et de production des autres participants», estime la directrice adjointe de l’établissement.

L’initiation à l’entrepreneuriat à l’école passe également par des visites en entreprises, pour permettre aux lycéens d’échanger directement avec les professionnels.

Former pour plus de fruits et légumes «made in Luxembourg»

L’accent est aussi mis sur l’offre de formation. «Il y a trois ans, nous avons instauré une formation d’entrepreneur maraîcher pour les personnes désireuses de créer leur entreprise dans ce secteur, afin d’encourager les initiatives entrepreneuriales pour répondre au

Cette formation, étalée sur trois ans, n’a pas encore un énorme succès. Elle compte actuellement trois élèves (un en 1re année et deux en dernière année).

«Pour les jeunes agriculteurs qui souhaitent devenir indépendants, nous proposons également une formation de gestion en entreprise.»

Plantation de choux dans les champs de l’école. Outre la section Agriculture, la formation professionnelle comprend les sections suivantes: Environnement naturel, Horticulture, Mécatroniciens agri-génie civil et véhicules utilitaires et Horticulture (fleuriste, floriculteur, maraîcher, pépiniériste/paysagiste).  (Photo: Lycée technique agricole)

Plantation de choux dans les champs de l’école. Outre la section Agriculture, la formation professionnelle comprend les sections suivantes: Environnement naturel, Horticulture, Mécatroniciens agri-génie civil et véhicules utilitaires et Horticulture (fleuriste, floriculteur, maraîcher, pépiniériste/paysagiste).  (Photo: Lycée technique agricole)

Continuer de préparer demain

L’actualité de l’établissement rime aussi avec digitalisation. «Nous travaillons sur un projet d’établissement sur trois ans, le Digit@ll. Nous voulons implémenter les nouvelles technologies au sein de l’école, former les jeunes à l’utilisation raisonnable et judicieuse des nouveaux médias. Il est prévu de former aussi bien les élèves que les enseignants de manière continue.»