Les nouveaux bureaux d’AXA Lux, premiers aménagements des espaces de bureaux post-COVID. (Photo: C&W Design+Build)

Les nouveaux bureaux d’AXA Lux, premiers aménagements des espaces de bureaux post-COVID. (Photo: C&W Design+Build)

2020 a été une année atypique. La pandémie mondiale provoquée par le COVID-19 a eu des répercussions importantes sur l’économie et nous a obligés à nous adapter, à changer nos modes de vie et de consommation. Le marché du bureau ne fait pas exception et l’augmentation substantielle du télétravail va contribuer à une profonde refonte du paysage immobilier tertiaire luxembourgeois dans le futur.

La pandémie de Covid-19 a profondément bouleversé le quotidien de nombreuses organisations dans le monde. La plupart des entreprises ont été contraintes de demander à leurs travailleurs de transformer leur foyer en bureau de fortune. Employeurs et travailleurs ont dû faire preuve de flexibilité et de créativité. Au Luxembourg, où le télétravail est pratiqué habituellement par 33% de la main-d’œuvre, cette adaptation a été plus rapide.

Les travailleurs ont découvert les avantages du télétravail:

-       fin des longs déplacements domicile-travail;

-       gain en autonomie et en flexibilité;

-       nouvelles perspectives offertes par les technologies de communication;

-       remise en cause des anciennes méthodes, y compris la nécessité même de travailler sur place.

Les employeurs ont pris conscience des économies qu’ils pourraient faire en réduisant des coûts liés à des espaces de travail onéreux et désormais inutiles, d’autant plus qu’ils sont souvent situés dans des centres urbains, où la surface immobilière vaut son pesant d’or.

Toutefois, le bilan du télétravail sur la productivité s’avère mitigé à plus long terme: conséquences négatives sur la créativité et l’innovation, sur la connaissance et la collaboration.

La réorganisation du travail en raison de la lutte contre le Covid-19 va se poursuivre au fur et à mesure que cette situation évoluera. Le rôle du bureau connaîtra en revanche un virage plus net. 

Les liens humains et sociaux sont malmenés, ce qui a un impact sur la relation avec la culture d’entreprise et les ressources d’apprentissage. Le bureau du futur ne sera plus un lieu bien précis, mais tout un écosystème. Il devra comprendre des solutions de télétravail, un bureau central avec une série de salles de réunion de toutes les tailles et des espaces communs. Les gens travailleront chez eux ou où ils le souhaitent, en fonction des tâches à accomplir, de leur humeur et de leurs activités. Plus que jamais, la technologie sera l’épine dorsale du bureau, un réseau interconnectant tous les composants de l’écosystème. Lorsqu’elles procéderont à l’organisation ou à la réorganisation de leurs futurs bureaux, les entreprises devront garder cette perspective en tête.

La rhétorique entourant «la nouvelle façon de travailler» s’est trop concentrée sur la productivité, au détriment d’une conception centrée sur l’être humain. Dans l’économie tertiaire qui domine nos sociétés actuelles et qui fait la part belle aux secteurs de la créativité, de la technologie et de la connaissance, les gens s’identifient de plus en plus à leur travail. Ce sentiment d’appartenance à l’organisation donne du sens à leur quotidien. Les travailleurs veulent que cet environnement soit en harmonie avec leurs valeurs et réponde à leur besoin d’inclusion. Le bureau doit être à la hauteur des attentes des travailleurs si l’entreprise veut les attirer. Il devra donner à la nouvelle génération de travailleurs la possibilité de se développer à titre personnel et de nouer des liens sociaux. L’espace doit être dynamique, flexible, agile et connecté. Aujourd’hui, la jeune génération s’attend à ce que son environnement de travail soit un espace de qualité dont elle peut être fière, le centre de sa vie sociale, un endroit esthétiquement élaboré, où la culture a sa place, vecteur d’échanges riches et d’épanouissement.

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