Welkin & Meraki, opérateur d’espaces de coworking, devrait rouvrir en 2023 à Luxembourg. Son acquisition par Industrious, spécialisée dans les lieux de travail flexibles, annonce le retour des bureaux luxembourgeois et même une expansion.

Avant ce rachat, Welkin & Meraki n'avait pas réussi à trouver un accord avec le propriétaire de l'immeuble que la société louait à Luxembourg, bien que l'espace ait été utilisé presque à pleine capacité et enregistré une croissance de 32% de ses revenus pendant la pandémie, d’après son fondateur, Alain Brossé. Cette absence d’accord a entraîné la fermeture du bureau. L’augmentation des revenus étant inférieure aux prévisions, cela a mis en péril la capacité de l’entreprise à récolter une somme suffisante pour payer la deuxième partie des garanties de loyer.

«Nous avons sollicité de l’aide auprès de nos propriétaires en leur demandant des demi-loyers ou trois mois de loyer gratuit, puis en ajoutant, à la fin du contrat, un délai supplémentaire de trois mois. Ce que tout le monde a fait, dans le monde entier», explique Alain Brossé.

Le marché luxembourgeois passé au crible

L’acquisition par Industrious ouvre de nouvelles perspectives.  L’entreprise prévoit d’ajouter 13 sites en plus des neuf déjà prévus pour 2022 et 20 autres en 2023, dont l’un serait très probablement installé à Luxembourg. «Nous allons passer le marché au crible dans les prochains mois», explique Alain Brossé. «Je prévois une ouverture courant 2023 au Luxembourg.»

Welkin & Meraki fournit des espaces de coworking premium, souvent à des sociétés d’avocats, des multinationales ou des banques, pour lesquelles il existe un marché au Luxembourg. Et bien que la pandémie ait vu les employeurs et les employés considérer le travail à domicile de manière plus positive, Alain Brossé pense que les leçons tirées de la crise sanitaire joueront en faveur des espaces de coworking. Selon lui, les entreprises trouveraient un intérêt à permettre à leurs employés de travailler dans des lieux qui peuvent mieux stimuler la créativité et qui offrent de meilleures commodités telles qu’une salle de sport, un restaurant, un salon, une salle de sieste ou simplement un meilleur emplacement.

«Je pense que le travail à domicile n’est pas le seul changement qui s’est produit. Ce qui s’est passé, c’est que les entreprises ont permis à leurs employés de travailler un certain nombre de jours en dehors du bureau. […] L’enjeu n’est pas seulement le travail à domicile, mais aussi le travail hors du bureau.»

Cet article a été rédigé par  en anglais, traduit et édité par Paperjam en français.