Le groupe Emile Weber dispose de 285 bus qui circulent sur les lignes publiques. Fin 2022,15% de sa flotte sera déjà électrifiée. (Photo:Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Le groupe Emile Weber dispose de 285 bus qui circulent sur les lignes publiques. Fin 2022,15% de sa flotte sera déjà électrifiée. (Photo:Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Que ce soit par de petits gestes ou de gros changements, les entreprises mettent en place des actions pour se rapprocher au mieux des objectifs ESG. Exemple dans le secteur des transports. Au Luxembourg, ils sont entièrement gratuits depuis le 1er mars 2020 et seront 100% électriques en 2030. 

Couvrant l’ensemble du territoire luxembourgeois, les transports publics du Grand-Duché assurent le transport de passagers sur des lignes express, régionales ­­­– qu’elles soient primaires ou secondaires –, transversales, ainsi que sur des lignes locales.

Depuis 2017, de plus en plus de bus électriques circulent sur ces lignes qui sillonnent le pays jusque dans ses moindres recoins. «Les projets pilotes de lignes de bus électriques seront poursuivis avec comme objectif d’aboutir à zéro émission sur le réseau des bus régionaux du Régime général des transports routiers (RGTR) en 2030», partage Murielle Simon, coordinatrice CSR au sein de WEmobility, société du groupe Émile Weber dédiée au transport des personnes par route.

Le principal challenge rencontré est de gérer la charge des véhicules au bon moment et au bon endroit, en disposant du temps nécessaire pour cela

Murielle SimonCoordinatrice CSRWEmobility, Groupe Émile Weber

L’entreprise dispose de 285 bus qui circulent sur les lignes publiques, mais qui permettent aussi d’assurer d’autres missions, comme le ramassage scolaire ou le transfert de personnes à mobilité réduite. «Fin 2022, 15% de notre flotte sera déjà électrifiée, ce qui représente pour nous de nouveaux défis au niveau du dispatching et des ateliers, poursuit Murielle Simon. Notre site de Diekirch-Fridhaff dispose actuellement de 26 places de charge et sera agrandi jusqu’en 2025. De plus, nous finalisons actuellement l’électrification de notre site d’Echternach, avec 24 emplacements destinés à la charge. D’autres entrepôts vont suivre. Le principal challenge rencontré est de gérer la charge des véhicules au bon moment et au bon endroit, en disposant du temps nécessaire pour cela.»

L’écoconduite en mode électrique

En tant qu’acteur majeur dans le secteur du transport de personnes, WEmobility s’est engagée à créer de la valeur pour la communauté qu’elle sert, et pour la société en général. «C’est pour cela que nous avons créé un système de gouvernance RSE, constitué d’un comité dédié qui travaille suivant une stratégie de développement durable. Nos programmes d’engagement se basent sur trois axes clés, à commencer par la fourniture d’un service de mobilité équitable pour tous, peu importe les capacités physiques de chacun. Ensuite, nous voulons être une entreprise responsable, à la recherche constante de nouveaux moyens de réduire notre consommation d’énergie à travers l’utilisation de nouvelles technologies. Enfin, nous souhaitons encourager la pratique des achats durables, garantir un service de qualité à nos passagers et participer au développement local de la culture et des sports», explique Murielle Simon.

WEmobility n’a pas attendu l’arrivée des véhicules électriques pour mener des actions concrètes sur le terrain, à commencer par la formation à l’éco-conduite. «Cette matière prend encore un sens plus fort avec le bus électrique, qui demande une conduite adaptée pour permettre le trajet le plus long possible entre deux recharges. Mais nous avons déjà beaucoup travaillé sur ce thème par le passé avec nos véhicules diesel, avec de nombreuses améliorations à la clé, constate la coordinatrice du comité RSE. Nous travaillons notamment avec un logiciel qui évalue le style de conduite du chauffeur, ce qui mène ensuite à des corrections, voire à des formations. Le carburant représente un poste de coût très important pour une entreprise comme la nôtre, et il était évident de prendre le sujet à bras-le-corps.»


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Pour répondre au mieux à cette réduction des coûts et des émissions de CO2, WEmobility s’est également dotée de voitures électriques pour assurer le transfert des chauffeurs qui commencent ou terminent leur service. «En 2021, l’entreprise a également réalisé son premier bilan carbone et est désormais prête à répondre aux nouvelles exigences qui font suite à la mise en place de la taxonomie européenne. Nous serons dans l’obligation de livrer un premier rapport en 2024 sur notre activité 2023. De manière générale, nous essayons de profiter de toutes les synergies possibles au sein du groupe Émile Weber, que ce soit au niveau des dépôts ou dans l’optimisation de notre fonctionnement au quotidien. L’électrification de nos bus implique de grands changements pour tout le monde, les chauffeurs et le dispatching, mais aussi les équipes techniques. La mécanique cède le pas à l’informatique, et, surtout compte tenu du temps de recharge, il faut plus de véhicules pour assurer un même service, et ces véhicules électriques sont beaucoup plus chers…»

En avril dernier, , le défi identifié étant de devoir gérer, d’ici 2035, une augmentation de 40% des demandes de mobilité à travers l’ensemble du pays.

Cet article a été rédigé pour  de l’édition de  parue le 26 octobre 2022. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.

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