Ce week-end des 4 et 5 février, le Luxembourg reçoit l’Afrique du Sud dans le cadre de la Coupe Davis. Une rencontre qui se dispute au centre national de tennis (CNT) situé à Lallange, sur la commune d’Esch-sur-Alzette. Des installations qui sont vouées à disparaitre dans quelques mois. À la place, on pourra y découvrir un nouveau complexe de grande envergure: 10 courts intérieurs – répartis sur deux étages – dont un «central» muni de tribunes pouvant accueillir un millier de spectateurs, des vestiaires, des bureaux, mais aussi cinq terrains de tennis extérieurs et quelques-uns pour pratiquer le padel.
«Le projet est lancé!» ont expliqué de concert à Paperjam les députés (CSV) et (DP), à la sortie d’une réunion organisée en début de semaine avec le ministère des Sports. Respectivement bourgmestre d’Esch-sur-Alzette et président de la fédération luxembourgeoise de tennis (FLT), les deux hommes politiques (et les institutions qu’ils représentent) s’associent donc dans ce projet qui permettra à la fédération et au club de tennis eschois (TC Esch) d’occuper conjointement ce qui sera le plus grand complexe tennistique du pays.
Financé à 70% par l’Etat, à 30% par la commune
«Chacun aura son étage, la FLT bénéficiant également des installations extérieures. Mais des synergies sont évidemment prévues» avance un Georges Mischo à l’initiative du projet. «On pensait depuis quelques années rénover des installations du TC Esch qui datent de la fin des années 1970» explique-t-il. «Celles-ci jouxtant celles d’un CNT qui commence aussi à prendre de l’âge (1991), nous avons proposé au ministère des Sports de rentrer dans la danse afin de mettre en place ce grand complexe.»
Ce qui a pris un peu de temps en raison de la crise sanitaire, mais également du remplacement de (LSAP) par (LSAP) à la tête du ministère en janvier 2022. Désormais, tout semble sur de bons rails. L’État prendra à sa charge 70% des travaux, les 30% restant étant financés par la ville d’Esch.
L’architecte de Roland-Garros
À l’heure actuelle, le budget de ce projet n’est pas encore connu, mais il se chiffrera en dizaines de millions d’euros. «Une première ébauche a été réalisée, mais tout cela doit encore être développé, affiné. On espère avoir quelque chose de plus détaillé pour l’été prochain» continue un Georges Mischo dont la commune sera maître d’œuvre.
Cette dernière travaille sur ce dossier avec l’agence parisienne Marc Mimram, celle-là même à qui l’on doit la dernière extension du site de Roland-Garros: le court Simmone-Mathieu, ce petit bijou architectural de 5.000 places enterré dans le jardin des serres d’Auteuil.
Une agence Marc Mimram qui est associée dans ce dossier avec le cabinet luxembourgeois Fabeck Architectes. Comme c’est le cas d’ailleurs sur le projet de .
À l’heure actuelle, on estime que les travaux devraient débuter au premier trimestre 2025.