«Il pourrait être le Juncker de l’espace!» Comprenez un dirigeant luxembourgeois de premier plan qui mette d’accord l’Allemagne et la France et qui ait assez de compétences diplomatiques, culturelles et linguistiques, pour diriger la très politique Agence spatiale européenne (ESA).
Sauf que, pour l’instant, l’ex-ministre de l’Économie, (LSAP), n’est pas encore officiellement candidat à ces fonctions, et que le gouvernement n’a jamais vraiment dit qu’il soutiendrait son ancien vice-Premier ministre. Contacté au lendemain de son passage devant la Commission de contrôle de l’exécution budgétaire, le nouveau résident d’Ixelles n’avait pas encore répondu à notre question… qui l’enverrait de facto à Paris, siège de l’agence.
Mais à l’occasion d’une mission à Dubaï, .
«C’est sûr qu’il a toutes les compétences», dit un cadre de l’ESA. «Il aime sincèrement l’espace, parle plusieurs langues, vient d’un petit État membre, et il s’est bien entendu avec Johann-Dietrich Wörner» au cours de la présidence luxembourgeoise de l’ESA, entre 2012 et 2016, exercée conjointement avec la Suisse.
En décembre dernier, à Cologne, .
Depuis qu’il a quitté le gouvernement, M. Schneider a intégré et .
Une lettre du Luxembourg serait la bienvenue
Selon la description de poste, le nouveau directeur général devra:
- avoir «une expérience internationale reconnue dans un ou plusieurs des domaines suivants: politique, technique, scientifique, économique, administratif»;
- avoir «occupé des postes au plus haut niveau dans les secteurs public, semi-public ou privé»;
- avoir une expérience des questions spatiales, qui est fortement souhaitée. Une bonne connaissance du rôle de l’Union européenne dans le domaine spatial constituerait également un atout;
- avoir des qualités d’anticipation et de réactivité aux plans politiques et stratégiques, ainsi que des aptitudes à la gestion et à l’encadrement au plus haut niveau;
- avoir de très grandes qualités en matière de communication et de représentation, indispensables lorsque l’on est l’interlocuteur privilégié des dirigeants des gouvernements, des organismes publics, du secteur privé et des partenaires internationaux.
Les langues de travail de l’Agence sont l’anglais et le français. Une excellente maîtrise de l’une de ces deux langues est exigée, de même qu’une bonne connaissance pratique de l’autre. La connaissance de la langue d’un autre État membre constituerait un atout.
Le candidat doit aussi avoir «une stature exceptionnelle», «une parfaite intégrité», et… «une lettre de soutien rédigée par la délégation d’un État membre serait appréciée».
Trois ou quatre adversaires de premier plan
Les candidats ont jusqu’au 31 août pour adresser leur candidature aux ressources humaines de l’Agence, mais quelques noms circulent déjà.
Comme celui de , qui coche lui aussi toutes les cases, mais… est Français et pourrait attiser les réticences, notamment de l’Allemagne.
Ou comme l’actuel ministre espagnol de la Science, de l’Innovation et des Universités, Pedro Duque… qui restera à jamais le premier astronaute espagnol. Le Premier ministre espagnol a déjà apporté son soutien franc et massif à la nomination de son compatriote à la tête de l’Agence.
Autre nom à avoir ses chances, le prestigieux physicien italien Roberto Battiston, ancien président de l’Agence spatiale italienne (ASI) et actuel conseiller du ministre des Universités et de la Recherche, Gaetano Manfredi.