«Nous nous sommes tous réjouis hier de l’ouverture des frontières avec l’Allemagne. Maintenant, on s’impatiente toutes et tous de pouvoir voyager sans restrictions en Belgique et en France», a déclaré Jean Asselborn (ici à Schengen, samedi, avec son homologue allemand Heiko Maas), dimanche, sur sa page Facebook. (Photo: SIP/Jean-Christophe Verhaegen)

«Nous nous sommes tous réjouis hier de l’ouverture des frontières avec l’Allemagne. Maintenant, on s’impatiente toutes et tous de pouvoir voyager sans restrictions en Belgique et en France», a déclaré Jean Asselborn (ici à Schengen, samedi, avec son homologue allemand Heiko Maas), dimanche, sur sa page Facebook. (Photo: SIP/Jean-Christophe Verhaegen)

À l’approche de l’été, chaque pays adopte sa propre stratégie pour la réouverture de ses frontières. Le Luxembourg est en contact permanent avec ses voisins et s’est réjoui, samedi, d’un retour à la normale côté allemand.

Pourra-t-on rejoindre sa résidence secondaire en France ou en Belgique pour profiter de moments de repos tout en respectant les nouvelles normes sanitaires? Nombreux sont ceux qui se posent la question, alors que les longs voyages – en particulier en avion – s’annoncent délicats.

D’aucuns espéraient une réponse coordonnée des États membres de l’Union européenne sur la réouverture des frontières internes. Mais les décisions prises durant les derniers jours en la matière montrent que la souveraineté nationale prévaut. Pour l’instant.

Dès le 3 juin, l’Italie va ainsi rouvrir ses frontières aux touristes de l’Union européenne. C’est à partir du 15 juin – et si la situation évolue favorablement – que les frontières entre la France, la Suisse, l’Allemagne et l’Autriche pourraient rouvrir dans les deux sens.

À l’inverse, la France entend appliquer aux voyageurs espagnols des mesures de quarantaine en guise de réciprocité, puisque Madrid contrôle de la sorte toute personne (hormis les frontaliers) venant de l’étranger et entrant sur son territoire.

La frontière entre le Luxembourg et l’Allemagne à Schengen est ouverte sans contrôles depuis samedi. L’Allemagne envisage d’adopter la même mesure avec le Danemark.

Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, (LSAP), s’est réjoui de ce retour à la normale entre les deux pays, en se rendant sur place pour rencontrer son homologue allemand, Heiko Maas, .

Avancées en vue côté belge

Dimanche, Jean Asselborn a publié sur sa page Facebook un message sur la situation aux frontières avec la France et la Belgique.

Si le gouvernement français a autorisé ses ressortissants à partir en vacances en France cet été, l’accès des étrangers reste limité.

«Sur le territoire français, il existe des contrôles des différentes restrictions qui ont été prises pour contenir le virus. Celles-ci ne concernent pas uniquement les citoyens et résidents français, mais aussi tous ceux qui viennent de l’étranger et qui ne sont autorisés à s’y déplacer que pour des déplacements ‘essentiels’», indique Jean Asselborn.

Mieux vaut consulter régulièrement .

Les contrôles restent en place à la frontière belge jusqu’au 8 juin. «Mais j’espère que les critères de ces contrôles pourront être assouplis même avant cette date, et que les raisons justifiant les déplacements pourront être élargies», note Jean Asselborn.

Le ministre espère qu’un arrangement pourra être trouvé pour un déplacement des deux côtés, tant pour des raisons familiales que pour faire des courses. Sans pour autant pouvoir se rendre dans sa résidence secondaire, «étant donné que cela reste interdit en Belgique».

Il n’est pas encore venu le temps d’espérer .

Mercredi, la Commission européenne  pour permettre aux citoyens de partir en vacances en toute sécurité, et donc de venir en aide au secteur touristique.

Bruxelles préconise de procéder en trois temps: la fin progressive des contrôles entre pays voisins; ensuite une levée partielle des contrôles dans l’espace Schengen; et enfin, un retour à la normale.

«Nous aurons une saison touristique cet été, même si ce sera avec des mesures de sécurité et des restrictions qui n’existaient pas l’an passé», a déclaré le commissaire à l’Économie, Paolo Gentiloni.