L’organisation de grands dîners est un vrai plaisir pour Thibault de Barsy. (Photo: Andrés Lejona/Maison Moderne)

L’organisation de grands dîners est un vrai plaisir pour Thibault de Barsy. (Photo: Andrés Lejona/Maison Moderne)

Thibault de Barsy, directeur général de l’Emerging Payments Association, se revendique plus cigale que fourmi. Même s’il admet que, pour être riche…, il faut travailler.

Une devise par rapport à l’argent?

Thibault de Barsy. – «J’aime beaucoup celle d’Oscar Wilde qui dit que ‘ceux qui vivent dans la limite de leurs moyens n’ont pas d’imagination’ [rires]. J’ai un côté épicurien et, selon moi, ce n’est jamais compliqué de trouver des idées pour dépenser ou investir son argent.

Le montant de votre premier salaire?

«En 1996, j’ai signé mon premier contrat chez Pricewaterhouse Bruxelles pour 67.000FB (un peu plus de 1.500 euros).

Un souvenir du premier cadeau que vous vous êtes offert?

«Avec mes premiers salaires, j’ai surtout remboursé le débit que j’avais accumulé sur ma carte de crédit. À l’époque, les banques poussaient très fort ce type de produits auprès des jeunes étudiants.

Avez-vous des passions coûteuses?

«Les voyages qui représentent un poste important de dépenses. Mais, en bon épicurien, j’aime inviter chez moi de grandes tablées et je prépare tout moi-même. Et, en ce qui concerne les vêtements, j’adore commander mes chaussettes sur le site meschaussettesrouges.com où l’on peut commander les Gammarelli, les fameuses chaussettes officielles du Vatican. J’aime m’offrir quelques chemises sur mesure de manière digitale également. À part cela, je vais aussi dans les magasins de prêt-à-porter, comme tout le monde.

Votre dernier coup de folie?

«Une vieille voiture de sport allemande. En fait, je suis très sensible aux discours de vente et j’ai toujours envie de récompenser les bons vendeurs, ce qui entraîne parfois des coups de folie. Récemment, je suis allé dans un magasin d’électro afin d’acheter un câble pour connecter la console de jeux des enfants à la télé. Je suis revenu avec une nouvelle, le vendeur était trop fort… [rires]

Un rêve irréalisable?

«L’architecture est l’une de mes passions. Si je pouvais, je m’offrirais la maison Fallingwater de Frank Lloyd Wright. Elle est construite sur une cascade dans un coin retiré de Pennsylvanie. Je suis allé la visiter, c’est exceptionnel.

Un objet dont vous ne voudriez jamais vous séparer?

«J’avais une montre Bulgari très simple que mon frère, aujourd’hui décédé, m’avait offerte pour mes 21 ans. C’était donc un objet sentimentalement précieux, mais je l’ai perdu en faisant du vélo. Sinon, je ne suis pas très ‘bibelots’.

Pour quel genre d’objet pourriez-vous faire flamber des enchères?

«J’ai toujours eu de l’admiration pour Ronald Reagan. Or, après la mort de son épouse, des enchères ont été organisées avec des objets privés. J’avais jeté mon dévolu sur un petit set à cocktails… mais je n’ai pas su suivre. Au moins, j’ai essayé!

Une dépense très coûteuse que vous ne regrettez pas?

«Les grands dîners à la maison. C’est coûteux et sans aucune matérialité en retour. Mais c’est important d’investir dans les liens amicaux ou dans son réseau.

Pour devenir riche, il faut…

«Comme disait Margaret Thatcher, ‘pennies do not come from heaven, they have to be earned on earth’. Pour construire son patrimoine, il faut démarrer tôt et ne jamais s’arrêter.

Est-ce que le prix de certaines choses vous dérange?

«Non. Je crois à la théorie économique de la formation des prix. Selon moi, le prix est porteur d’informations. Tant qu’un prix est soumis au marché, il a une légitimité. Je suis plus choqué par les prix imposés arbitrairement.

Gardez-vous beaucoup d’argent liquide sur vous?

«Non, et de par ma fonction, j’essaie que les gens en aient le moins possible. J’ai toutes les applications de paiement nécessaires sur mon smartphone et des cartes de crédit sur moi. Cela dit, c’est assez étonnant de voir que, alors que les gens veulent de moins en moins payer en cash, il n’y a jamais eu autant d’argent liquide en circulation. Il doit donc être dans des coffres…

En cas de problème, de quoi pourriez-vous vous passer?

«Eh bien, comme disait justement Frank Lloyd Wright dont je parlais plus tôt: ‘Give me the luxuries of life and I will willingly do without the necessities.’ Je peux faire l’impasse sur des choses basiques pour pouvoir me faire vraiment plaisir.»

Cet article a été rédigé pour  parue le 15 juillet 2021.

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