Selon les résultats d’une enquête du Parlement européen publiés ce lundi 17 février, un tiers des répondants estiment que l’UE devrait concentrer son attention sur l’environnement et le changement climatique au cours des cinq prochaines années, tandis que 31% considèrent que la situation économique et la création d’emplois devraient être des priorités.
Au Luxembourg, les priorités des jeunes diffèrent légèrement, leur principale préoccupation étant l’environnement et le changement climatique, suivis par la protection sociale et l’accès aux soins de santé, puis par la hausse des prix et le coût de la vie. En revanche, l’éducation et la formation semblent susciter moins d’inquiétude.
Sur le plan politique, les jeunes Luxembourgeois se montrent plus engagés que leurs homologues européens. Ils étaient 46% à voter lors des élections (contre 39% dans l’UE), 35% à avoir déjà pris l’initiative de lancer ou de signer une pétition (contre 26 % dans l’UE) et 22 % à être investis dans une mission de bénévolat (contre 20% dans l’UE).
Par ailleurs, 81% des jeunes Luxembourgeois se disent favorables à l’UE, mais avec des nuances: 37% estiment que son fonctionnement actuel n’est pas satisfaisant et 20% se montrent sceptiques à son égard.
«Il est essentiel que les responsables politiques, les décideurs et la démocratie européenne écoutent les jeunes Européens et leurs préoccupations. Aujourd’hui, les jeunes s’inquiètent de la hausse des prix, du changement climatique, de la sécurité et de leurs perspectives d’emploi. Ce sont des enjeux que nous devons prendre en compte dans chaque décision et chaque loi que nous adoptons. Sinon, nous risquons de voir une génération sombrer dans la désillusion», a réagi la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola.
Les Luxembourgeois préfèrent Instagram à TikTok
Le reste de l’Eurobaromètre concernait l’accès à l’information des jeunes. Partout en Europe, les réseaux sociaux constituent leur principale source d’information (43% des jeunes au Luxembourg et 42% dans l’UE). Les Luxembourgeois âgés de 16 à 30 ans s’informent majoritairement via Instagram (40%), YouTube (34%), Facebook (32%), TikTok (26%) et, dans une moindre mesure, X (ex-Twitter) (14%).
«Le paysage de l’information évolue rapidement. La plupart des jeunes s’informent principalement sur les réseaux sociaux. Les responsables politiques et les plateformes ont donc une responsabilité particulière dans la lutte contre la désinformation croissante», a souligné la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola.
Parmi leurs autres sources d’information figurent les plateformes d’actualités en ligne (37% contre 26% dans l’UE) et la télévision (23% contre 29% dans l’UE). Par ailleurs, 55% des jeunes déclarent être souvent ou très souvent exposés aux fake news.