La Chambre de commerce déplore un régime de garanties qui exclut les entreprises en difficulté préalablement à la crise sanitaire. (Photo: Maison Moderne/archives)

La Chambre de commerce déplore un régime de garanties qui exclut les entreprises en difficulté préalablement à la crise sanitaire. (Photo: Maison Moderne/archives)

La Chambre de commerce salue le régime de garanties proposé par le gouvernement pour soutenir les entreprises frappées par la crise sanitaire, tout en déplorant la mise à l’écart des entreprises déjà dans une mauvaise passe avant le Covid-19.

Très attendu par les milieux économiques, le plan de stabilisation présenté le 25 mars par les ministres des Finances, de l’Économie et des Classes moyennes prévoit un panel de garanties visant à sortir les entreprises de l’ornière dans laquelle les jette le ralentissement extrême de l’économie, du fait des mesures de confinement, notamment.

«La crise sera moins forte avec ce paquet de mesures», avait salué , le président de la Chambre de commerce,

, la Chambre de commerce étaie cette position, rappelant la nécessité de «véritablement soutenir les entreprises, en mettant en œuvre des mesures fortes et efficaces très rapidement, alors que ces mêmes entreprises, épines dorsales de l’économie, doivent être le moins affectées possible afin de pouvoir assurer la relance économique, une fois la crise passée. De telles mesures auront un coût social global moins élevé que des conséquences liées à des faillites, le cas échéant en cascade, des licenciements, et donc, à terme, un tissu économique altéré de manière plus profonde.»

Une «nouvelle stigmatisation des entreprises en difficulté»

Si la Chambre professionnelle salue l’objectif et l’envergure du régime de garanties dans lequel l’État pourra mobiliser jusqu’à 2,5 milliards d’euros, elle «regrette néanmoins que les entreprises en difficulté soient à nouveau exclues du projet de loi et ne puissent bénéficier de la garantie d’État, alors qu’elles vont souffrir autant, sinon plus, des conséquences de la crise». Notamment les «entreprises du centre-ville déjà touchées de plein fouet par les travaux liés au tram et qui ont désespérément besoin d’aide».

De manière générale, la Chambre de commerce dénonce la «stigmatisation des entreprises en difficulté, et cela même alors que nombre d’entre elles sont tout à fait capables de redresser la barre et de devenir profitables».

Elle s’inquiète également pour les «jeunes entreprises dites ‘non innovantes’ [qui] semblent de facto ne pas pouvoir bénéficier de la garantie dès lors qu’elles ne pourront pas faire valoir un chiffre d’affaires pour l’année 2019 (ou seulement pour un montant dérisoire)».