Barbara Agostino rêvait de piloter un hélicoptère depuis l’adolescence.  (Photo: Andrés Lejona/Maison Moderne)

Barbara Agostino rêvait de piloter un hélicoptère depuis l’adolescence.  (Photo: Andrés Lejona/Maison Moderne)

Fondatrice et directrice des Crèches Barbara, Barbara Agostino met de la passion dans tout ce qu’elle fait. Qu’il s’agisse de sa société ou de piloter un hélicoptère.

Avez-vous une devise par rapport à l’argent?

. – «‘Le luxe est une affaire d’argent. L’élégance est une question d’éducation.’ Une citation de Sacha Guitry qui me correspond assez bien.

La première fois que vous avez gagné de l’argent?

«Je suis issue d’une famille de restaurateurs. Ma grand-mère a eu un café pendant 30 ans à Rodange. J’ai grandi dans ce milieu où l’on jouait beaucoup aux cartes et, à 14 ans, mon arrière-grand-mère m’a appris à jouer au poker, à la Bestia plus exactement, qui vient d’Italie. En fin d’année, nous avions le droit de jouer en famille et, comme j’étais hyperdouée pour mémoriser les cartes, fin 1996, j’ai gagné environ 7.000LUF (175 euros).

Le souvenir d’un achat avec vos premières rentrées financières?

«Ma maman m’a appris que tout se mérite et demande de la ‘transpiration’. J’ai donc toujours travaillé pendant les vacances scolaires et, avec mes premiers gains, je me suis payé le permis moto, qui coûtait quand même 1.000 euros. Ensuite, je me suis offert une Ducati Monster d’occasion.

Avez-vous des passions coûteuses?

«Je suis en train de préparer mon permis de pilote d’hélicoptère. Je serai la première femme au Luxembourg à l’obtenir. J’en rêve depuis que, étant petite, j’ai regardé la série Supercopter. Mon plus grand rêve a toujours été de devenir pilote chez Air Rescue.

Votre dernier coup de folie?

«Une Harley-Davidson série limitée. Je deviens plus responsable!

Êtes-vous collectionneuse?

«Oui, je collectionne les anciennes Vespa, j’en ai six d’époques différentes, et j’ai aussi quatre anciennes Mini.

De quel objet ne vous sépareriez-vous jamais?

«Ceux qui ont pour moi une importance émotionnelle. Dans chaque pays ou ville que je visite, j’achète un objet qui a marqué mon voyage. Cela peut aller d’un tire-bouchon à un tableau très cher. Je me suis offert une paire de Ray-Ban à New York et, chaque fois que je les porte, je repense à ce voyage.

Le plus mauvais achat que vous ayez fait dans votre vie?

«Une voiture neuve que j’ai payée très cher. Trop cher! Ne jamais faire ça. Je l’ai très vite regretté. Mon principe est de racheter des voitures d’occasion à des amis et de les revendre au même prix après 50.000km. Une voiture perd tout de suite de la valeur.

Pour devenir riche, il faut...?

«Oser et y croire avant tout. Être passionné par ce qu’on fait. Quoi qu’on fasse comme activité, on peut devenir riche. Il faut juste faire les choses avec passion, rigueur et patience et ne pas avoir peur de l’échec.

Le prix de certaines choses vous dérange-t-il?

«Le prix de la malbouffe. Elle n’est pas chère parce qu’on ne calcule pas les coûts réels qu’elle engendre, comme la souffrance animale ou la destruction des ressources naturelles.

Y a-t-il des choses pour lesquelles vous ne regardez pas à la dépense?

«Pour les coups de foudre ou lorsqu’il s’agit de faire plaisir à ma femme, ma famille ou mes amis. J’ai aujourd’hui la grande chance de ne pas devoir regarder au prix en permanence, mais j’ai connu ce temps.

Un achat trop coûteux que vous ne regrettez pas?

«Une maison des années 1920 au boulevard de la Pétrusse. Je me suis battue pendant quatre ans pour l’obtenir. L’ancienne propriétaire n’avait pas d’héritiers, elle est finalement partie aux enchères. Très cher, mais… quand on aime, on ne compte pas.

De combien d’argent liquide disposez-vous en moyenne sur vous?

«Très peu. J’ai en général 30 euros et deux cartes de crédit en poche. Mais je n’ai jamais de portefeuille sur moi. Je voyage toujours léger (rires).

Vous avez été capitaine de l’équipe nationale féminine de football. Que vous inspirent les montants financiers en jeu dans ce sport?

«Ça me choque. En 2005, lorsque j’étais capitaine, nous n’avions ni congé sportif, ni primes, ni même d’argent pour s’acheter une paire de chaussures. Pour nous entraîner, nous avions les anciens équipements des équipes d’hommes. Depuis, je sponsorise différentes équipes féminines. J’interviens là où il n’y a pas de sponsor. Les hommes sont toujours bien sponsorisés et très visibles dans les médias. Or, l’effort est le même, que vous jouiez dans une équipe féminine ou masculine.»

Cet article a été rédigé pour parue le 27 mai 2021.

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