La situation devient très compliquée pour Enrico Macias dans l’affaire Landsbanki. Ce jeudi 14 mars, la Cour de cassation de Luxembourg a rejeté le pourvoi en cassation introduit par Gaston Ghrenassia – le vrai nom du chanteur.
Il devrait donc rembourser la somme de 30 millions d’euros, que le liquidateur de la banque islandaise exigeait de lui. Une première fois devant le tribunal de commerce , une seconde en instance d’appel en décembre 2017.
Un produit dangereux
Juste avant le début de la crise bancaire, en 2007, la banque islandaise Landsbanki Luxembourg avait accordé à Enrico Macias un prêt de 35 millions de type «equity release». Un emprunt de type hypothécaire, garanti par deux biens immobiliers, dont la villa tropézienne du chanteur, évaluée à 30 millions d’euros.
La spécificité de ce type de prêt est que la personne ne reçoit qu’une partie du montant en liquide, 9 millions dans ce cas précis, le reste devant être placé. Les 26 millions restants ont donc été placés dans trois polices d’assurance.
Investisseur averti ou pas?
Mais la crise ayant fait des dégâts importants dans les banques islandaises, Landsbanki fut finalement déclarée en liquidation. Les placements spéculatifs faits par la banque pour le compte du chanteur se sont écroulés. Enrico Macias a dès lors attaqué la banque en liquidation pour réclamer la nullité du prêt.
Ses avocats ont plaidé le fait qu’il avait été trompé sur le niveau de risques. Un argument qui n’a pas fait mouche, les juges luxembourgeois estimant qu’il était bien un investisseur averti. Et au final, il lui a été réclamé la somme de 30 millions d’euros pour combler le trou laissé par la banque islandaise.
Cités par RTL, les avocats du chanteur parlent désormais d’un recours devant la Cour de justice de l’Union européenne. Mais l’affaire est également en cours devant la justice française et pourrait apporter une issue plus favorable.