Comment fluidifier l’expérience de paiement en entreprise? Avec la nouvelle plateforme de Finologee, Enpay, déjà adoptée par Crédit Agricole Life Insurance Europe. (Photo: Finologee)

Comment fluidifier l’expérience de paiement en entreprise? Avec la nouvelle plateforme de Finologee, Enpay, déjà adoptée par Crédit Agricole Life Insurance Europe. (Photo: Finologee)

Les quatre fondateurs de Digicash et de Finologee – Raoul Mulheims, Georges Berscheid, Jonathan Prince et Didier Spick – ont lancé, ce 10 juin, Enpay, plateforme et API pour faciliter la vie d’entreprises qui fonctionnent encore trop souvent… avec le fax.

«Une entité sort les paiements à effectuer, que ce soit pour les clients, pour les fournisseurs ou pour les salaires, sur des listes. Ils impriment et font le tour pour avoir les bons signataires en interne, une double ou triple signature, et ils envoient cela par fax à leur banque. La banque rappelle par téléphone pour valider l’origine, puis elle encode manuellement toutes ces transactions dans ses systèmes et les valide. On peut y trouver des milliers et des milliers de transactions qui sont sorties de système, imprimées, validées sur papier, envoyées par fax et réencodées… Tous les acteurs ne fonctionnent pas comme ça, mais nous avons été surpris de rencontrer cette réalité.»

Plus de 20 ans et quatre start-up après ses débuts d’entrepreneur, Raoul Mulheims peut encore être surpris… mais conserve le même appétit à développer des solutions, dans le cadre de son dernier bébé, Finologee.

«Cela peut faire une vraie différence au Luxembourg. Nous nous demandons, depuis des années: pourquoi personne ne s’attaque cette problématique? La réponse est probablement parce que c’est difficile! Il faut être un acteur régulé, obtenir tous les accords avec tous les acteurs… Nous avons commencé le projet en développement l’année dernière, mais cela fait deux ans et demi qu’on le prépare. Nous avons fait le tour comme nous avions fait le tour avec Digicash en 2011. Un nouvel acteur n’aurait le plus souvent pas la même économie d’échelle!», assure le CEO de Finologee.

Forte de son expérience et du statut de PSF de support que le ministre des Finances lui a accordé en janvier 2019, Finologee a aussi choisi de faire auditer son infrastructure technologique pour obtenir le label selon la norme ISO27001, qui certifie l’excellence opérationnelle en matière de sécurité IT.

Le groupe, qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 7 millions d’euros et qui réinvestit en moyenne 2 millions d’euros par an dans le développement de nouveaux produits – domaine auquel il consacre un tiers de sa force de travail –, a prévu un investissement de 3 millions d’euros pour Enpay, auquel les deux ministères (Économie et Finances) ont apporté leur soutien financier via le programme Aide à l’innovation de procédé et d’organisation.

Après trois ans de réflexion et un an de développement, Raoul Mulheims, Georges Berscheid, Jonathan Prince et Didier Spick apportent une solution à un problème auquel peu d’acteurs auraient pu s’attaquer. (Photo: Finologee)

Après trois ans de réflexion et un an de développement, Raoul Mulheims, Georges Berscheid, Jonathan Prince et Didier Spick apportent une solution à un problème auquel peu d’acteurs auraient pu s’attaquer. (Photo: Finologee)

La solution cumule des avantages: universalité, puisque toutes les banques connectées au réseau Swift peuvent être reliées au dispositif; et automatisation, parce qu’elle permet de passer par les certificats Luxtrust, mais aussi tout autre produit de sécurisation et d’identification, et de s’appuyer sur des logiciels d’entreprises pour automatiser les tâches de paiements répétitifs ou de reporting.

Un premier client, Crédit Agricole Life Insurance Europe, a déjà adopté ce produit, en attendant que d’autres prennent une licence pour cette solution hébergée chez Finologee et entièrement customisable.