Fondée en 2020 par Aïssa Laroussi, Enky est une startup de location de meubles pour professionnels qui a ses racines en Belgique et s’est développée depuis en France et au Royaume-Uni, avec des projets également en Suisse et dans le sud de l’Europe. Désormais, l’équipe composée d’une vingtaine de personnes s’attèle à s’implanter sur le marché luxembourgeois.
L’activité d’Enky repose sur la location de mobilier pour les entreprises, via un système d’abonnement mensuel qui donne accès à un vaste catalogue de meubles produit de manière qualitative et respectueuse de l’environnement (bois massif, certifié, sans produit chimique, démontable, réparable, produit en Europe…). Ce système permet aux entreprises de profiter de l’usage sans avoir la charge de la propriété, de ne pas mobiliser de liquidité sur l’achat de mobilier, de suivre de manière plus agile les variations de taille des équipes tout en agissant de manière respectueuse pour l’environnement en favorisant le réemploi de mobilier.
«Les mentalités évoluent et l’usage prime de plus en plus sur la possession», introduit Aïssa Laroussi, co-fondateur et CEO d’Enky, convaincu que l’industrie de l’ameublement est en cours de transformation. «Nous avons estimé que d’ici 10 à 15 ans, plus de la moitié des entreprises pourraient faire appel à ce type de service», assure Aïssa Laroussi. «Le marché de la seconde main a aussi une très forte progression, de 9,1% pour le mobilier en B to B. Avec les exigences ESG, les entreprises sont de plus en plus à la recherche de solutions circulaires et Enky répond à cette demande.»
Plus d’un million de références
Les professionnels qui font appel à Enky ont des profils allant des petites entreprises au secteur de l’hôtellerie en passant par la location d’appartements meublés. Les produits les plus demandés sont généralement les tables et les chaises en tout genre, mais aussi le mobilier pour les zones d’accueil, les cabines acoustiques ou encore le mobilier permettant le compartimentage d’espaces. «La durée moyenne des contrats de location est de 4 à 5 ans et les plus demandés sont ceux sans option d’achat», précise le CEO. «Aujourd’hui, le catalogue d’Enky compte environ un million de références correspondant aux différentes variations de plus ou moins 200 produits issus d’une quarantaine de marques. Nous choisissons du mobilier très qualitatif que nous proposons neuf. En parallèle de cela, nous achetons aussi du mobilier de seconde main, des années 1960-70-80, qui est de belle qualité et qui représente une forme d’investissement tout en répondant à une tendance. Nous travaillons beaucoup avec des architectes et designers d’intérieur qui proposent notre solution à leurs clients. Aussi, nous avons choisi de ne pas avoir ce service en interne, mais de travailler plutôt en partenariat avec ces professionnels.»
Cette même approche de partenariat est mise en place pour leurs besoins en logistique, transport et installation. Pour le Luxembourg, les partenaires ne sont pas encore choisis.

L’équipe d’Enky est composée d’une vingtaine de personnes. (photo: Enky)
«Par ailleurs, nous venons de lancer un nouveau système, inspirés du système de lease-back, qui propose de racheter du mobilier déjà existant dans les entreprises. Cela permet aux entreprises de libérer des liquidités, de relouer leur mobilier et donc d’en conserver l’usage tout en leur offrant la possibilité de faire évoluer leur aménagement. Par la suite, ce mobilier peut être remis sur le marché pour d’autres entreprises», détaille Aïssa Laroussi.
Un système d’investissement alternatif
Mais pour acheter ces meubles, des fonds sont nécessaires. Pour cela, Enky a choisi de se développer grâce à un financement par crowdfunding. «Je viens initialement de la Fintech et j’avais co-fondé Edebex pour laquelle nous avions déjà développé ce type de financement. Actuellement, Enky compte environ 2000 investisseurs qui ont permis de financer 2,5 millions d’euros par ce biais», précise Aïssa Laroussi.
Avec un ticket d’entrée à 500€, l’investissement se fait simplement en ligne, sur le site d’Enky et il est annoncé un retour allant de 6 à 8,5%. «Le profil de nos investisseurs est plutôt jeune, de 35 ans en moyenne, qui sont éduqués sur l’épargne et friands d’investissements alternatifs porteurs de sens et de valeur ajoutée. Ce qui est intéressant aussi, c’est que la moitié de nos investisseurs viennent du parrainage. Une de nos grandes fiertés est que nos investisseurs sont des ambassadeurs, avec des projets qui nous arrivent grâce à nos investisseurs. C’est une force de marketing très intéressante.» Cela a même emmené Enky, fin de l’année dernière, à ouvrir leur capital à hauteur d’un million d’euros. Actuellement, ils approchent les 700.000 euros levés par ce biais.