Pierre Bley, le président de l’Œuvre, est revenu sur sa création et ses objectifs à l’occasion de ce 75e anniversaire. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Pierre Bley, le président de l’Œuvre, est revenu sur sa création et ses objectifs à l’occasion de ce 75e anniversaire. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

L’Œuvre nationale Grande-Duchesse Charlotte célébrait jeudi soir à l’European Convention Center ses 75 ans d’existence. L’occasion de revenir sur l’importance du travail effectué durant cette période et sur la nécessité de l’engagement et du bénévolat dans notre société contemporaine.

«Je vous remercie pour le travail effectué pendant toutes ces années; sans cela, nous ne serions pas là où nous en sommes», déclarait jeudi soir le ministre de tutelle de l’Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse Charlotte, . Celle-ci célébrait à l’European Convention Center de Luxembourg , en présence du Grand-Duc héritier et de la Grande-Duchesse héritière.

L’occasion pour le président de l’Œuvre, Pierre Bley, de revenir sur sa création et ses objectifs. Créée à Noël 1944 par la Grande-Duchesse Charlotte pour aider les personnes démunies à la suite de la Seconde Guerre mondiale, l’Œuvre est quasi exclusivement financée par la Loterie nationale, créée pour sa part peu de temps après, au cours de l’année 1945, et qui reverse intégralement ses gains à cette cause.

Et si l’Œuvre distribuait des aides alimentaires jusqu’en 1950, ses champs d’action s’étendent désormais à cinq domaines: le social, la culture, l’environnement, la mémoire autour de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que le sport et la santé.

«Fier qu’il y ait beaucoup de bénévolat»

Entre les concerts, les danses et les chants, les discours se sont succédé lors de la cérémonie d’anniversaire de l’Œuvre. Xavier Bettel en a profité pour rappeler l’importance de l’engagement au Luxembourg: «L’engagement, il y a 75 ans, c’était l’armée ou l’église», rappelle-t-il alors. «Désormais, c’est un choix libre, c’est une adhésion. Et je suis fier qu’il y ait beaucoup de bénévolat au Luxembourg. Car si aujourd’hui nous aidons des personnes, demain ce sont eux qui nous aideront.»

Le professeur de sociologie à l’Université du Luxembourg Louis Chauvel rappelait quant à lui tout ce dont nous bénéficions grâce au travail des générations passées, et l’importance de ce que nous léguerons aux générations à venir. De nombreux défis sont à relever, selon lui, principalement au niveau environnemental. «Nous ne pouvons pas prévoir les 75 ans à venir, mais si nous ne nous engageons pas, alors peut-être que nos enfants ne pourront jamais assister aux 150 ans de l’Œuvre», concluait-il.