Le chiffre d’affaires atteint 2,02 milliards d’euros, soit une hausse de 14,8% par rapport à l’année 2017. (Photo: Matic Zorman)

Le chiffre d’affaires atteint 2,02 milliards d’euros, soit une hausse de 14,8% par rapport à l’année 2017. (Photo: Matic Zorman)

Le fournisseur d’électricité luxembourgeois a présenté ses résultats ce mercredi. Le bénéfice net est en hausse, à 63,9 millions d’euros, tout comme les investissements, qui se sont chiffrés à 209 millions d’euros, dont 40 dans les énergies renouvelables.

«Le marché reste difficile, mais les résultats sont meilleurs que ceux de l’exercice précédent, car nous avons retiré certains effets négatifs comme le marché belge ou le biogaz. À l’inverse, les éléments positifs, comme notre volume sur le territoire allemand, sont en croissance», a expliqué ce mercredi , CEO d’Encevo, lors d’une conférence de presse sur les résultats 2018 du fournisseur d’électricité luxembourgeois.

Le chiffre d’affaires atteint 2,02 milliards d’euros, soit une hausse de 14,8% par rapport à l’année 2017. Le bénéfice net a progressé de 14,7% pour se hisser à 63,9 millions d’euros, et l’énergéticien, qui regroupe Enovos et Creos, représente 1.948 salariés fin 2018, contre 1.609 l’année précédente.

Les compteurs intelligents en plein déploiement

Encevo a investi au total 209 millions en 2018 (pour 199,7 millions d’euros en 2017), dont 40 millions d’euros dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Creos Luxembourg réalise ainsi un investissement record de 132 millions d’euros.

L’opérateur de réseaux a entamé la construction d’un nouveau siège à Luxembourg ainsi que d’un nouveau centre de dispatching à Bettembourg, tout en continuant l’expansion et la rénovation des réseaux d’électricité et de gaz. S’y ajoute le déploiement continu des compteurs intelligents. Avec les 105.000 smart meters nouvellement installés en 2018 pour l’électricité et 17.400 pour le gaz, plus de deux tiers des compteurs prévus ont été déployés, et Creos «est en ligne avec l’objectif du roll-out achevé pour 2019», ajoute le groupe.

Un nouvel actionnariat

Pour Enovos, «l’année aura été marquée par le succès lors du premier appel d’offres public pour les installations photovoltaïques d’une puissance supérieure à 500 kWc», précise Claude Seywert. Les 11,5 MW de puissance additionnelle installés d’ici la fin de l’année comprendront ainsi les premières grandes installations photovoltaïques au sol. Parallèlement, les projets éoliens développés à travers Soler (joint-venture entre Enovos et SEO) ont été poursuivis et 9 MW de capacité additionnelle devraient être connectés au réseau en 2020.

Plusieurs événements sont venus jalonner l’année 2018. Le groupe a notamment fait l’acquisition de Paul Wagner & Fils. Post Luxembourg (4,71%) et China Southern Power Grid International (24,92%) ont fait leur entrée parmi les actionnaires. Le domaine des services techniques (regroupés sous l’entité «Enovos Services») forme le troisième pilier du groupe, à côté des activités traditionnelles que sont l’opération des réseaux par Creos, et la fourniture d’énergie et la production d’énergies renouvelables par Enovos.

Des études en attendant la venue de Google

Enovos dans l’affaire EAM Solar, «ce qui n’est pas une surprise pour nous, mais nous sommes tout de même soulagés», a confié ce mercredi Erik von Scholz, CEO d’Enovos Luxembourg, dont la filiale italienne, Aveleos, avait été attaquée en justice par le groupe norvégien EAM Solar.

«Le jugement en notre faveur est très clair, nous n’avons rien fait de mal», poursuit Erik von Scholz. «Il reste à voir si EAM Solar fera appel de ce jugement.»

Autre sujet évoqué lors de la conférence de presse: la venue tant attendue du data center de Google. «Creos fait des études sur le développement potentiel au Luxembourg, et nous avons aussi regardé à la manière dont nous pouvons assurer un approvisionnement en cas d’une arrivée d’un grand data center», confirme Claude Seywert.

«Aujourd’hui, nous n’en savons pas plus sur l’arrivée de Google, mais nous savons que, grâce aux énergies renouvelables, à l’électromobilité, nous pourrons répondre à un tel besoin en énergie.» Et , CEO de Creos d’ajouter: «Nous pourrons aussi avancer certains investissements de trois à cinq ans pour que nos infrastructures soient prêtes.»