Des stands partout en ville, des vêtements jusqu’à -70%… La grande braderie de Luxembourg-ville se prépare et aura bien lieu lundi 31 août pour sa 91e édition, . Mais, quelle différence avec les soldes et autres promotions?
«Il n’y a que pendant les soldes que les magasins sont autorisés à vendre à perte», explique Anne Darin-Jaulin, directrice de l’Union commerciale de la Ville de Luxembourg (UCVL).
Les règles de la braderie sont donc, finalement, les mêmes que celles qui encadrent les promotions que peuvent appliquer les magasins tout au long de l’année. C’est d’ailleurs pour cela que . Si une boutique à Esch-sur-Alzette décide de faire sa braderie de son côté, elle peut également. Mais, l’effet ne serait pas le même…
Un événement social, même en pleine pandémie
«La braderie, ce ne sont pas seulement des réductions, mais un événement social», précise Anne Darin-Jaulin. «Même s’il peut y avoir des promotions toute l’année, ici, elles ont lieu toutes en même temps.» En plus de liquider les collections printemps-été, les commerçants saisissent l’occasion de présenter les nouvelles à prix réduits.
À côté des bonnes affaires, les clients en profitent pour «retourner en ville et se retrouver après l’été, cette année plus que jamais», espère Anne Darin-Jaulin. «D’où l’importance d’assurer leur sécurité.» Avec masque et sans saucisses ou bières à emporter, elle pense qu’ils s’installeront tout de même aux terrasses aux alentours, ou dans les deux «food villages» prévus.
Autre nuance, les commerces peuvent sortir leurs portants. Pour cette édition spéciale, ils auront même le droit de le faire dès le week-end précédant le lundi de braderie.
Bilan moyen pour les soldes
La Ville met ainsi le paquet pour aider ses commerçants, énormément touchés par la crise du Covid-19. Elle accompagne par exemple l’événement de et rend certains parkings, comme celui du Fort Wedell et de la place de l’Europe, gratuits.
«C’est encore très compliqué», admet , le président de l’UCVL. «La braderie est un point d’attache, le point d’attraction le plus fort de l’année», estime-t-il.
Ce n’est cependant pas la source de revenus numéro une. La place reviendrait plutôt aux soldes d’hiver, qui apportent «entre 12 et 13% du chiffre d’affaires» des commerces en moyenne, selon Anne Darin-Jaulin. «Les soldes d’été sont toujours moins importants.» «compte tenu du contexte». Selon un sondage lancé auprès des boutiques, un tiers les ont trouvés «difficiles», un tiers «moyens» et un tiers «bien».
Difficile de comparer l’impact des soldes avec celui de la braderie. «Ce sont deux choses différentes. Les commerces boostent leur chiffre du mois sur un seul week-end. Si on met la bonne animation, avec de la musique, du personnel supplémentaire, il y a moyen de faire une très belle journée», détaille la directrice de l’UCVL. Ce qu’elle leur souhaite.