Dominique Carbon, Talantlers (Crédit: Olivier TOUSSAINT)

Dominique Carbon, Talantlers (Crédit: Olivier TOUSSAINT)

L’employabilité est souvent associée à la guerre des talents. Or, ce maître-mot souvent invoqué, rarement défini, revêt bien d’autres facettes selon que l’on se place du point de vue employeur ou employé. Et si l’employabilité, sous l’angle employé, passait par une connaissance de soi?

À force d’employer le terme employabilité dans tous les contextes, s’est-on posé la question de savoir ce qui se cache derrière ce maître-mot qui semble détenir toutes les clés de l’emploi? Communément, il est utilisé pour indiquer la probabilité plus ou moins élevée que peut avoir un individu à la recherche d’un emploi d’en trouver un. À certains égards, il est question de capacité à se maintenir en état de conserver son emploi ou d’en trouver un autre rapidement, dans ou en dehors de son entreprise. D’un point de vue purement technique, on parle de compétences du salarié et conditions de gestion des ressources humaines, nécessaires et suffisantes, permettant à tout moment de retrouver un emploi, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise, dans des délais et des conditions raisonnables. Or, l’employabilité d’un individu dépasse largement le cadre de la probabilité, de la capacité et des compétences.

Employabilité: Bien se connaître…

Le processus d’employabilité est long et dépasse la simple rédaction du CV ou l’art de mener à bien un entretien. Il faut bien comprendre que cette notion s’inscrit dans la durabilité et est constituée d’un ensemble d’éléments interdépendants.

Avant tout, l’employabilité est liée intrinsèquement à l’individu. Il est ainsi question de connaissance de soi, de potentiel et d’aspirations. Lors de cette première étape, que l’on pourrait définir comme «savoir d’où on part pour mieux définir où l’on va», l’individu doit avoir une connaissance approfondie de lui-même et de ses compétences. C’est à cette condition que la dynamique de l’employabilité pourra être déclenchée.

Pour cela, le bilan de compétences constitue une des meilleures boussoles pour s’inscrire dans l’avenir. En effet, cet outil permet d’aider une personne à clarifier sa situation à un moment donné en analysant sa demande, ses compétences (parcours professionnel, compétences professionnelles et personnelles), ses valeurs et ses aptitudes tout en l’invitant à réfléchir sur ses aspirations, ses motivations et ses possibilités d’évolution.

Cette réflexion ne signifie d’ailleurs pas toujours d’opérer un changement à 360° mais généralement de cerner ses propres attentes, de les confronter au marché dans le but de prendre des décisions éclairées.

… pour mieux définir son projet

À l’issue de ce premier diagnostic qui permet à l’individu de mieux cerner ses objectifs, ses aspirations, ses centres d’intérêt et ses motivations, arrive la phase d’identification du projet personnel. Quelle finalité, quelle vision et quelles ambitions sont autant de questions soulevées auxquelles il convient d’apporter une ou plusieurs réponses. À partir de ces dernières commence le travail sur les hypothèses de projets: recherches sur les métiers ou secteurs d’activité envisagés, opportunités d’emploi à l’intérieur de son entreprise, etc. En découle l’identification des moyens pour parvenir à son objectif (recherches complémentaires ou formations) ainsi que les étapes intermédiaires nécessaires pour la réalisation de son projet.

Arrive ensuite la confrontation de son projet à la réalité. Car l’employabilité est double: endogène (les compétences individuelles à développer) et exogène (compatibilité d’un projet personnel avec le marché). Or, la rencontre entre ces deux paramètres relève souvent de l’utopie; et a fortiori pour les projets de réorientation. Se réinventer exige évidemment beaucoup de courage tant ce changement de cap comporte son lot de risques. D’où l’importance de se placer dans une posture d’apprentissage continue pour muscler ses compétences et d’accepter de partager le risque financier et non financier avec un nouvel employeur potentiel.

L’art de raconter son parcours et son projet

Si l’employabilité revient à augmenter son portefeuille de compétences, il est tout aussi important de travailler sa propre histoire et donner du sens à chaque chapitre. À l’instar d’un pitch d’entreprise, racontez votre propre parcours, celui de l’homme ou de la femme en suivant une ligne narrative. Parlez de vos combats introspectifs, faites ressortir les objectifs que vous avez atteints, les obstacles que vous avez réussi à surmonter. Soyez imaginatif et sincère !

Donner du sens à chaque étape de votre parcours qui est unique en mobilisant des capacités de storytelling permettra de rassurer et persuader votre interlocuteur que vous restez en contrôle de votre trajectoire.

Au fond, l’employabilité, c’est se connaître, s’adapter, se former et s’informer, progresser, apprendre et enrichir ses expériences en continu. Chacune de ces étapes converge vers la même finalité: apprendre à apprendre et à penser, continuellement.

Dans cette dynamique, Talantlers lance l’initiative JobHelp. Donnez à votre employabilité du sens:

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