Les émetteurs d’obligations vertes sont satisfaits des bénéfices qu’ils en retirent. (Photo: Shutterstock)

Les émetteurs d’obligations vertes sont satisfaits des bénéfices qu’ils en retirent. (Photo: Shutterstock)

Une étude menée par la Climate Bonds Initiative auprès de trésoriers démontre l’intérêt des obligations vertes. Elles agissent positivement sur la réputation et renforcent la base d’investisseurs.

Depuis , en décembre 2015, la finance évolue lentement en se tournant vers l’investissement durable. , la Bourse de Luxembourg a sponsorisé (avec Danske Bank) l’étude de l’ONG Climate Bonds Initiative (CBI) qui tente de faire un point sur la mobilisation des investisseurs par rapport aux enjeux climatiques.

86 trésoriers de 34 pays ont donc été interrogés sur , qui représentent 44% de l’univers. , la demande pour des obligations vertes est plus importante que pour des obligations classiques.

Des coûts identiques ou inférieurs

88% d’entre eux réfléchissent d’ailleurs à émettre davantage d’obligations vertes. Ils réfutent en outre l’idée, souvent véhiculée, selon laquelle ce type d’obligation entraînerait des coûts supérieurs à un produit classique. Au contraire, 42% estiment que les frais d’émission sont moindres, et 48% les jugent équivalents.

Interrogés sur les objectifs recherchés par l’émission d’obligations vertes, les trésoriers ont mis en évidence la volonté de renforcer l’action en faveur du développement durable ou de faire prendre un virage important à la stratégie de l’entreprise.

Ces obligations offrent aussi certains avantages. Les répondants pointent en premier lieu un effet positif en termes de réputation de l’entreprise. Mais, à la quasi-unanimité (98%), ils observent aussi que l’émission de «green bonds» leur a permis d’attirer de nouveaux investisseurs.

Parmi les grands bénéfices obtenus, ils citent donc la diversification et le renforcement de leur base d’investisseurs, ainsi qu’une plus grande visibilité.

La nécessité d’élargir le marché

Ils estiment d’ailleurs que, au regard de ces bénéfices, le temps supplémentaire nécessaire pour émettre une obligation verte – les contraintes en termes d’information sont plus importantes – est négligeable.

Par contre, le principal frein au développement de ce marché reste pour eux le manque de produits en circulation. Ils poussent donc leurs homologues à observer l’intérêt de ces produits financiers et à passer à l’acte à leur tour.

depuis septembre 2016, CBI recense 17 plates-formes qui permettent de lister des obligations vertes au niveau mondial. 84% des trésoriers sondés confirment que leurs obligations vertes sont au moins cotées sur une bourse, l’objectif étant de leur assurer la meilleure visibilité.