Les promoteurs d’Emata entendent permettre aux agriculteurs de monitorer leur production pour augmenter leur credit score et avoir un accès plus «facile» au crédit bancaire. (Photo: Lhoft/Emata)

Les promoteurs d’Emata entendent permettre aux agriculteurs de monitorer leur production pour augmenter leur credit score et avoir un accès plus «facile» au crédit bancaire. (Photo: Lhoft/Emata)

La fintech ougandaise Emata, qui propose des produits financiers à des agriculteurs sous-bancarisés, a remporté le concours de pitch organisé à l’issue de la nouvelle édition de «Catapult: Inclusion Africa», organisée par la Luxembourg House of Financial Technology.

Emata… a ri. Explosé de joie. Les promoteurs de la bancarisation des agriculteurs africains ont remporté la nouvelle édition du programme d’inclusion à destination de l’Afrique organisé par la Luxembourg House of Financial Technology (Lhoft) et la Direction de la coopération du ministère des Affaires étrangères.

En présence du directeur adjoint du département des services financiers de la Fondation Bill & Melinda Gates, Kosta Peric, le jury réuni autour du CEO de la Lhoft, Nasir Zubairi (Thomas Lammar, secrétaire de légation au ministère des Affaires étrangères et européennes; Saad Sheikh, Principle Investments à TLG Capital; Laura Foschi, directrice exécutive d’ADA; Robin Newnham, head of policy analysis and capacity building à l’Alliance for Financial Inclusion [AFI], et Benjamin Fernandes, fondateur et CEO de Nala), a vu dans la spin-off de Laboremus Uganda le projet le plus abouti pour aller au contact des investisseurs potentiels, l’axe principal de ces 10 jours d’ateliers.

Chacune des 14 start-up retenues pour cette phase finale a d’ailleurs pu pitcher sa solution devant huit investisseurs (Bamboo Capital Partners, TLG Capital, Zedcrest, Rising Tide Africa, Outlierz Ventures, Angaza, Anza Capital, Baobab Group, Beyond Capital Fund, Advans, Draper Richards Kaplan Foundation, AfricInvest, Triodos, Sherpa Africa Partners, CRE VC, Asante Financial Services Group, Miruminvest, and VentureSouq) et deux conversations sont déjà allées plus loin que cette simple présentation.

entend répondre à une problématique assez connue: l’agriculture représente 80% de l’emploi en Afrique, pèse pour 30% du PIB… mais ne bénéficie que de 3% des prêts. La solution permet aux agriculteurs ou aux coopératives de gérer leur production sur une base quotidienne et de fluidifier les relations avec une banque, jusqu’au credit score, qui leur permet, en bout de course, d’avoir davantage accès au crédit. La fintech remporte un prix de 5.000 euros et gagne son ticket pour la Semaine africaine de la microfinance, organisée par l’ADA en octobre.

Sur le podium, , plateforme d’éducation à la finance, est deuxième, et , déjà lauréate du prix africain de l’Ecobank Fintech Challenge au milieu de 600 start-up africaines, est troisième avec sa solution d’intelligence artificielle.