Elena Gromova a fondé Fashion Business Lab, une entreprise de consulting dans le secteur de la mode.
Pourquoi avoir décidé de vous lancer et de fonder votre entreprise?
«Lorsque j’ai décidé de passer de la finance à la mode, et que j’ai lancé ma première marque à Londres en 2015, j’ai réalisé qu’une nouvelle startup de mode pouvait être confrontée à de nombreux problèmes. A commencer par trouver des fournisseurs durables de haute qualité avec des quantités minimales de commandes moindre jusqu’à avoir des ventes régulières. Ces problèmes m’ont donné l’idée de lancer une organisation qui aiderait les autres à réaliser leurs rêves et à lancer leurs marques de mode sans effort. Une autre raison est de rendre l’industrie de la mode plus durable, plus respectueuse de l’environnement et plus précieuse en créant des marques plus intemporelles.»
Quelles sont les qualités nécessaires pour fonder une entreprise?
«La ténacité, la passion du secteur d’activité et la flexibilité.»
Est-ce que le fait d’être une femme a impacté ou impacte encore votre expérience en tant que fondatrice?
«La mode n’est pas un secteur simple. Elle exige d’être exceptionnelle plus que partout ailleurs. Cependant, le fait d’être une femme ou non n’a pas vraiment d’importance. C’était différent lorsque je travaillais dans la finance. Parfois, j’étais privilégiée en tant que femme dans la finance, mai dans d’autres situations, il était très difficile de “prouver” que vous étiez sur la même longueur d’onde que les hommes.»
Pouvez-vous citer un événement ou une date marquante pour votre entreprise?
Le 14 février 2016. C’est le jour du lancement de ma première collection de vêtements sportifs pour cyclistes lors du London Bike Show. Ce fut le jour le plus heureux et mémorable de toute ma vie. J’ai réalisé que j’avais réussi à le faire: lancer ma marque de vêtements pour cycliste à partir de zéro. J’ai aussi fait un discours à Hubdot devant plus de 100 personnes à propos de Fashion Business Lab. C’était un événement passionnant et gratifiant. Et puis à chaque fois que nous lançons une nouvelle collection ou marque. Lorsque le rêve de quelqu’un d’autre devient réalité. C’est dans ces moments-là que je vois la valeur de ce que je fais.
Quelle est votre devise ou quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné?
«Get better version of yourself every day.» N’abandonnez jamais! Faites une pause, réfléchissez, reposez-vous, parlez aux autres et continuez. Si vous croyez en votre idée, si vous l’aimez de tout votre cœur, elle sera couronnée de succès. Tout dépend de votre passion, de votre énergie et de votre conviction.
Qu’est-ce que vous avez découvert sur le monde du business en devenant fondatrice?
Être patron est synonyme de liberté et de choix. Mais cela implique aussi beaucoup de responsabilités et de travail en dehors du 9-5 habituel. Vous devez apprendre beaucoup et travailler constamment à votre développement personnel. C’est une priorité. Qu’il s’agisse de la gestion du temps, des techniques de vente ou de la formation professionnelle. Vous devez être en avance sur vous-même. Ce n’est qu’en sortant de sa zone de confort que l’on peut passer à l’étape suivante. Vous devez prendre soin de vous et de votre équipe. Apprenez à faire des pauses et à vous reposer. Et soyez toujours reconnaissant envers vous-même pour chaque victoire.
Avez-vous une autre activité en parallèle de votre entreprise?
J’ai aussi lancé la marque de vêtements de pluie No.Rainer en septembre 2023 au Luxembourg.
Quels sont vos projets et vos ambitions pour l’avenir?
Mon objectif principal est de développer l’industrie de la mode et de l’habillement au Luxembourg en éduquant les gens, en leur donnant une chance de lancer leurs marques durables et de produire localement tout en vendant dans le monde entier. Mon autre objectif est d’ouvrir un laboratoire de couture expérimental au Luxembourg, qui permettra à tous les créateurs et entrepreneurs de mode locaux de produire leurs échantillons localement. Ce sera également la première production de vêtements au Luxembourg. Je souhaite en faire une production à la demande, ce qui nous permettra de ne produire que la quantité nécessaire de vêtements au lieu de surproduire et de polluer la planète. Je souhaite également présenter davantage de programmes d’upcycling afin de réutiliser les vêtements existants.
Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de Paperjam du mois de , paru le 28 février 2024. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.
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