Les premiers rayons de soleil du printemps donnent des migraines aux énergéticiens. Comme en Belgique, ce dimanche – jour de faible activité industrielle – où la production d’électricité a dépassé largement la consommation. Sur le marché du gros, le prix de l’électricité a été négatif de 10h à 17h, particulièrement entre 13h et 14h à -266 euros par mégawattheure.

Le gestionnaire du réseau, Elia, qui a déjà ralenti la production de la centrale nucléaire de Doel 4, avait donc «invité» ses clients qui disposent de contrats dynamiques (qui évolue en fonction du prix), à consommer de l’électricité. Par exemple à faire tourner les machines à laver, les lave-vaisselle ou à brancher la recharge de leur voiture électrique. Et à l’inverse, a prévenu ceux qui ont des panneaux solaires, que l’injection d’électricité sur le réseau leur serait facturée.

Le monde à l’envers? Oui, dans la perception en tout cas. Mais qui invite le consommateur a être plus attentif à ses comportements d’un côté et à bien anticiper son plan d’investissement quand il veut s’équiper de panneaux solaires. Sur deux aspects en particulier: soit en ajoutant une batterie de stockage d’électricité pour ne pas avoir à injecter de l’électricité au cours de ces périodes, soit en pensant à demander un onduleur spécial qui permet de ralentir la production. Dans les deux cas, cela ajoutera un coût à la facture totale.