Le Statec s’inquiète surtout des pénuries et de l’inflation. (Photo: Shutterstock)

Le Statec s’inquiète surtout des pénuries et de l’inflation. (Photo: Shutterstock)

En ce début d’année 2022, le Statec s’inquiète plus des pénuries persistantes que d’Omicron. Ces dernières, tout comme le prix de l’énergie, pèsent lourdement sur le taux d’inflation.

Ce début d’année est marqué par une . Pourtant, ce ne sont pas elles qui ont le plus d’impact sur l’économie, selon le dernier «Conjoncture Flash» publié par le Statec, mardi 25 janvier 2022. L’institut de statistiques met en avant l’impact «limité» du variant par rapport aux précédents sur les hospitalisations et les décès. Laissant entrevoir un «relâchement des restrictions à brève échéance». Conséquence, les marchés boursiers se sont «bien redressés» après avoir accusé le coup du nouveau variant. Le Statec ajoute que «les mesures de restriction tendent à avoir moins d’impact sur l’activité au fil des vagues, reflétant une meilleure capacité d’organisation des agents».

Il cite alors les prévisions d’Oxford Economics qui prévoient une croissance de 3,9% de la zone euro cette année, un résultat «très proche de celui escompté un mois auparavant – 4% –, alors que les tout premiers cas d’Omicron venaient seulement d’apparaître».

La moitié de l’inflation due à l’énergie

L’inquiétude vient surtout des problèmes d’approvisionnement et des pressions inflationnistes qui y sont liées. «Les pénuries de certains matériaux et composants et les difficultés des chaînes logistiques continuent à limiter la production dans l’industrie et la construction, ainsi que les ventes de certains commerces.» Sans parler du prix de l’énergie qui «demeure élevé à l’entrée de 2022, venant peser sur le budget des ménages et limiter leur potentiel de consommation». En plus d’accroître le coût de production des entreprises.

La question est de savoir quand s’apaisera la situation. «De moindres pressions sur les prix de l’énergie sont attendues après l’hiver, mais, concernant les problèmes d’approvisionnement en certains matériaux, la normalisation pourrait prendre plus de temps», craint le Statec. L’énergie a contribué en décembre pour près de moitié à l’inflation générale au Luxembourg (4,1%), de même qu’en zone euro (5%).

La prochaine indexation des salaires reste prévue au quatrième trimestre 2022.

Le taux d’épargne des ménages a diminué, mais reste à un niveau élevé. Au Luxembourg, il se serait stabilisé à 20% du revenu disponible, contre 13% en moyenne entre 2016 et 2019. En zone euro, on serait à 15%.

, les difficultés de recrutement perdurent. Les offres d’emploi déclarées à l’Adem ont dépassé les 10.000 postes à pourvoir au dernier trimestre, soit presque une offre (0,7) par chômeur. Le taux d’emploi vacant par rapport à l’ensemble des postes se situe à 2,3%, contre 1,5% avant la crise. Le Statec met en avant des causes multiples: «Le fort rebond de la demande et de l’activité économique après les lockdowns, la moindre immigration, la réorientation professionnelle vers des secteurs moins exposés, l’accélération de la numérisation, l’inadéquation grandissante entre l’offre et la demande.»

Au niveau des , on note un rebond des impôts. Près de 20 milliards d’euros ont été encaissés sur l’année, soit 16% de plus qu’en 2020, où le repli était de 5%.