Le solde budgétaire de l’Administration centrale affiche un excédent de 110 millions d’euros, a dit le ministre des Finances, Pierre Gramegna, devant deux commissions parlementaires.  (Photo: archives Maison Moderne)

Le solde budgétaire de l’Administration centrale affiche un excédent de 110 millions d’euros, a dit le ministre des Finances, Pierre Gramegna, devant deux commissions parlementaires.  (Photo: archives Maison Moderne)

Des recettes en nette hausse et des dépenses en baisse: les cinq premiers mois de l’année ont donné de l’air aux finances publiques, a dit le ministre des Finances, Pierre Gramegna, à la Chambre des députés.

«À la fin du mois de mai, les finances publiques se sont davantage améliorées, confirmant de la sorte le redressement de l’économie déjà observé au cours des derniers mois. Je me réjouis particulièrement de cette évolution favorable des recettes et des dépenses publiques, avec un retour graduel à la normalité qui s’annonce désormais», a souligné le ministre des Finances, (DP), lors d’une réunion conjointe de la commission des finances et du budget (Cofibu) et de la commission du contrôle de lexécution budgétaire (Comexbu).

Au 31 mai, les recettes totales ont augmenté de 27,8% par rapport aux cinq premiers mois de 2020, évidemment plombés par le début de la pandémie et le confinement. Les dépenses publiques ont diminué de 6,5% sur base annuelle.

Le solde budgétaire de l’Administration centrale observé s’est donc nettement amélioré, affichant un excédent de 110 millions d’euros.

Un peu plus dans le détail, l’Administration des contributions directes (ACD) a encaissé, fin mai 2021, des recettes s’élevant à 4.221 millions d’euros, ce qui représente une progression de 688 millions d’euros, soit une hausse de 19,5% par rapport à fin mai 2020, mais il faut tenir compte de l’impact de la pandémie, des délais de paiement et des annulations d’avances accordées l’an dernier. Par rapport à fin mai 2019, les recettes de l’ACD progressent de 343 millions d’euros, ce qui équivaut à un taux de progression annualisé de 4,3%.

Les ventes de carburant plongent

Les recettes perçues par l’Administration de l’enregistrement, des domaines et de la TVA (AED) à la fin du mois de mai s’élèvent à 2,839 milliards d’euros, en progression de 809 millions d’euros, soit de 39,8% par rapport à l’exercice antérieur. Par rapport à fin mai 2019, les recettes de l’AED progressent de 475 millions d’euros, soit un taux de progression annualisé de 9,6%.

Enfin, l’Administration des douanes et accises (ADA) a perçu des recettes de l’ordre de 670 millions d’euros, une hausse de 91 millions d’euros, soit une plus-value de 15,7% par rapport au total des cinq premiers mois de l’année 2020. Les ventes de gasoil carburant et d’essence restent à un niveau de consommation bas (27% et -24% par rapport à l’année 2019, soit l’année de référence sans pandémie et sans taxe CO2) en raison du télétravail et de la mobilité réduite, tout comme la diminution du différentiel des prix des carburants avec les pays limitrophes en raison de l’introduction de la taxe CO2

Les recettes encaissées par les trois administrations représentent 46,6% du budget voté, ce qui correspond à des encaissements qui sont supérieurs aux attentes budgétaires, à savoir les 5/12 ou 41,6% qui seraient atteints après cinq mois en cas d’évolution linéaire.

Les dépenses publiques s’élèvent à 8,761 milliards d’euros fin mai 2021, soit une baisse de 6,5% en comparaison annuelle, mais le gouvernement avait multiplié les efforts de stabilisation de l’économie l’an dernier, comme les dépenses en matière de chômage partiel, qui connaissent une diminution de 501 millions d’euros (-35%) par rapport aux cinq premiers mois de 2020. Dans cette période, l’État avait procédé à une mesure extraordinaire importante, en déboursant les paiements importants au titre du chômage partiel par avance.

Abstraction faite d’une opération purement comptable, les investissements directs et indirects diminuent de 78 millions d’euros, soit -9,5% par rapport à la fin du mois de mai 2020.