«Opter pour son lycée, c’est un choix fondamental pour un enfant de 12 ans», explique Alain Massen, président de la Représentation nationale des parents. (Photo: Shutterstock). 

«Opter pour son lycée, c’est un choix fondamental pour un enfant de 12 ans», explique Alain Massen, président de la Représentation nationale des parents. (Photo: Shutterstock). 

Des milliers d’enfants vont devoir choisir dans les prochaines semaines le lycée dans lequel ils étudieront à la rentrée. Un choix compliqué qui devra se faire le plus souvent sans avoir pu se rendre dans l’établissement en question. Covid oblige…

Même s’il reste encore quelques mois avant la fin de l’année scolaire, il est déjà temps pour de nombreux élèves et leurs parents de penser à la rentrée prochaine. C’est le cas des enfants qui vont quitter l’enseignement fondamental pour rejoindre le lycée. Un choix déjà compliqué à la base, qui l’est assurément encore un peu plus en période de Covid-19. Car, comme l’an passé, les portes ouvertes qui permettent de se faire une idée plus précise sur son futur établissement devraient bien rester closes. Personne ne croyant vraiment qu’elles puissent s’organiser comme à leur habitude, en avril et mai. Ce qui paraît logique quand on sait que, dans certains établissements, elles peuvent parfois attirer jusqu’à 1.000 personnes présentes en même temps durant une matinée ou une après-midi.

Vidéos, visioconférences et «Facebook live»

«Voici un an, on avait beaucoup cherché pour trouver un moyen de les remplacer. Cette fois, on va dire qu’on a déjà une certaine habitude… Le vécu de l’année dernière évidemment, mais aussi le fait qu’on réalise déjà toute une série de choses de manière virtuelle désormais», explique Guy Reiland, attaché à la direction du Lycée agricole d’Ettelbruck et qui est en charge notamment de ces portes ouvertes.

Virtuel. Le mot est lâché. Déjà omniprésent dans nos vies depuis un an, il définira cette fois encore la manière dont ces portes ouvertes se tiendront en 2021. «Le site mengschoul.lu permet de voir les différentes écoles qui s’offrent aux jeunes. Et les redirige vers celles qui les intéressent. Et donc vers des portes ouvertes qui seront organisées virtuellement», explique Joanne Goebbels, directrice adjointe à l’Athénée de Luxembourg.

Des vidéos de présentation existent déjà pour pratiquement tous les établissements. D’autres seront ajoutées prochainement. Parfois ciblées. Comme cette idée pensée par l’Athénée de Luxembourg de suivre et interroger un élève qui vit sa première année afin qu’il puisse livrer «son expérience» à ceux qui arriveront à leur tour. Des sessions de questions-réponses auront aussi lieu un peu partout, pour les enfants, mais aussi les parents. Que ce soit en visioconférence ou même en «Facebook live».

Quand même des visites en présentiel

Du côté de la Représentation nationale des parents, on trouve évidemment «dommage qu’on en soit réduit à agir ainsi», dixit son président, Alain Massen. «Opter pour son lycée, c’est un choix fondamental pour un enfant de 12 ans. Et rien n’égale le fait de pouvoir ‘sentir l’ambiance’ d’un établissement», continue-t-il. Alain Massen verra donc certainement d’un bon œil que plusieurs écoles envisagent de quand même réaliser des visites en présentiel. Mais sur rendez-vous uniquement, en limitant chaque groupe au strict minimum (généralement une famille, avec un maximum de deux ou trois personnes) et en veillant à respecter scrupuleusement les règles sanitaires.

Retarder ces portes ouvertes?

«Il est important d’être créatif quand on parle de l’avenir de nos enfants», reprend Alain Massen, qui y va donc de son idée: «Pourquoi ne pas effectuer des préinscriptions et retarder ces portes ouvertes à juin ou juillet, quand le beau temps sera de retour et que la vaccination aura avancé? Cela permettrait certainement à plus de familles de visiter les écoles avant d’effectuer un choix définitif.» La suggestion est faite. On verra si elle est reprise…