Le nombre de fast-foods a augmenté de 26,4% entre 2019 et 2022 au Luxembourg, tandis que celui des magasins de bricolage a crû de 22,3% sur la même période, selon les données du «Retail Report». (Photo: Archives Maison Moderne)

Le nombre de fast-foods a augmenté de 26,4% entre 2019 et 2022 au Luxembourg, tandis que celui des magasins de bricolage a crû de 22,3% sur la même période, selon les données du «Retail Report». (Photo: Archives Maison Moderne)

Le premier «Retail Report» met en avant les branches commerciales les plus dynamiques au Luxembourg, mais aussi la croissance des formats de vente alternatifs au sein du tissu commercial.

Comment a évolué le commerce entre 2019 et 2022 au Luxembourg? Le premier «Retail Report» diffusé ce jeudi 2 mars donne une réponse complète à cette question, avec notamment un zoom sur les différentes branches d’activité.

En nombre d’entités, c’est dans la restauration rapide que la croissance est la plus forte (+26,4%), devant les commerces de bricolage (+22,3%) et ceux d’alimentation (+11,8%). En revanche, le nombre de boutiques de mode s’est effilé de 8,6%, les parfumeries ont reflué de 6% et les boucheries de 5,1%.

Tom Baumert a présenté jeudi les données du premier Retail Report, qui sera mis à jour chaque année. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Tom Baumert a présenté jeudi les données du premier Retail Report, qui sera mis à jour chaque année. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

«Pour les parfumeries, par exemple, on peut plutôt interpréter cette évolution comme une consolidation du secteur, car le nombre d’entités a baissé, mais la surface de vente a pour sa part augmenté», a nuancé , président du GIE Observatoire national des PME et directeur de la CLC.

Seconde main, pop-up et e-commerce en hausse

Le «Retail Report» montre aussi une croissance des formats de vente alternatifs au Luxembourg: les magasins de mode de (+42,9%), les commerces traditionnels ayant une (+40%) et les (+33,3%). Ces formats restent toutefois marginaux dans l’ensemble du tissu commercial.

Ce dernier reste marqué par la dichotomie entre centres-villes et centres commerciaux, d’autant plus exacerbée après les ouvertures en 2019 des méga-complexes de la , de et d’. En trois ans, le nombre de boutiques s’est contracté de 2,7% dans les centres urbains, tandis qu’il a progressé de 3,2% dans les centres commerciaux. Au niveau des surfaces, le contraste est plus net avec une croissance de 10% dans les structures couvertes, soit trois fois plus que dans les rues commerçantes (+2,9%).

Localyze.lu pour les commerçants et restaurateurs

Ces données figurent dans la mine d’informations du initié dans le cadre du . Il est désormais accessible gratuitement pour les commerçants et les restaurateurs qui projettent d’ouvrir ou de développer leur activité, sur simple demande via le portail .

Outre les données sur la répartition des commerces d’un ou de plusieurs secteurs d’activité dans une zone déterminée, il est possible d’observer, sur une carte interactive, les informations démographiques de manière à déterminer le potentiel pouvoir d’achat dans la zone de chalandise appréhendée, mais aussi des données liées à la mobilité (transports publics, parkings), par exemple. Les communes aussi peuvent accéder à l’outil – moyennant une cotisation de 1.500 euros – de manière à voir comment adapter leur politique et leur tissu commercial.


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Et cette base de données sera mise à jour tous les ans. «À l’avenir, nous souhaitons également élargir l’analyse du cadastre du commerce, par exemple en y incluant des informations sur les zones d’activité», a indiqué (DP), ministre des Classes moyennes.

Les informations resteront toutefois cantonnées aux frontières du Grand-Duché. Les commerçants et les restaurateurs devront donc garder en tête la présence des complexes d’activité commerciale et de loisirs situés aux abords directs du pays et qui connaissent ces dernières années une croissance pour le moins dynamique.