Le CEO d’EBRC, Yves Reding, cherchait à développer les activités du groupe luxembourgeois en France. Avec Digora, il a trouvé un partenaire de choix. (Photo: Romain Gamba/Paperjam)

Le CEO d’EBRC, Yves Reding, cherchait à développer les activités du groupe luxembourgeois en France. Avec Digora, il a trouvé un partenaire de choix. (Photo: Romain Gamba/Paperjam)

Trois ans et demi après son entrée au capital de la française Digora, EBRC a pris 66,2% des parts. De quoi vraiment mettre un pied en France, où le spécialiste luxembourgeois de la gestion de données pour autrui comptait cinq personnes jusqu’ici.

Comment mettre un pied dans un marché de plus en plus concentré quand on est un acteur luxembourgeois, sans risquer d’y laisser trop de plumes? Après une étude stratégique, la filiale de Post, EBRC (European Business Reliance Centre), avait commencé par entrer au capital de la société strasbourgeoise de services du numérique, Digora, début 2017.

Trois ans et demi plus tard, il a fallu le départ d’un des deux fondateurs historiques, Renaud Ritzler, pour que les Luxembourgeois puissent prendre 66,2% des parts, aux côtés de l’autre fondateur, Gilles Knoery. Avec l’idée de pouvoir se développer en France et pourquoi pas au Maghreb, où Digora a déjà établi une filiale.

«Le départ de Renaud Ritzler, avec qui j’ai créé Digora en 1997, ouvre une nouvelle page pour Digora qui, avec l’aide financière et technologique d’EBRC, va poursuivre son développement et renforcer sa spécialisation dans le domaine de la gestion des données, du conseil aux services à valeur ajoutée. Nous nous sommes notamment fixé trois objectifs à court terme, l’industrialisation de nos ‘services managés’, le renforcement de notre offre ‘FinOps Cloud’ et l’obtention de la certification ISO 27001», déclare Gilles Knoery, président du groupe Digora, dans un communiqué diffusé par les Français.

«Nous sommes très heureux de renforcer notre alliance, entamée début 2017, avec Digora. Ensemble, nous constituons un centre de compétences pointues de 340 collaborateurs au service de 950 clients, avec une exposition internationale importante, tant en Europe qu’aux États-Unis, au Moyen-Orient et au Maghreb. Avec Digora, nous partageons la même vision et les mêmes valeurs. Notre ambition est d’être un centre d’excellence et de confiance de référence en Europe, au service de nos clients, dans la gestion et la protection de leurs informations sensibles et de leurs opérations critiques», y indique Yves Reding, CEO d’EBRC.

Digora annonce l’arrivée de Hervé Knoery, en provenance du groupe Eiffage, en tant que directeur opérationnel et la nomination de Thierry Loubes, qui a rejoint Digora en 2018 en tant que directeur de l’activité cloud, qui devient directeur du développement.

Le groupe Digora a réalisé un chiffre d’affaires de 23 millions d’euros en 2019, marqué notamment par une augmentation de 13% de l’activité «services managés», qui représente désormais, avec le conseil technologique, 70% du chiffre d’affaires. Le résultat d’exploitation est en progression de 230%.

Surtout, Digora compte 550 clients actifs, grands comptes et ETI de tous secteurs d’activité, dont: Bandai Namco, Ciuch, le Conseil régional d’Aquitaine, Engie Solutions, le groupe ÏDKIDS, Neolia, Ramsay-Générale de Santé, Poclain Hydraulics, Sanofi, Toyota...