«Les mesures que nous avons prises pour réduire notre consommation d’énergie n’abaisseront pas le niveau de confort et la qualité de nos services», a assuré Laurent Deville, président du conseil d’administration de la Coque en regardant le ministre de l’Énergie, (déi Gréng), qui utilise régulièrement les infrastructures du Centre national sportif et culturel.

Tout comme les 600.000 visiteurs annuels, le ministre de l’Énergie va devoir s’habituer à une eau un peu plus froide au moment d’aller nager dans les bassins de la Coque. Comme dans d’autres structures aquatiques, le conseil d’administration a décidé d’abaisser la température de l’eau. Selon les bassins, cette baisse est comprise entre 0,5 degré à 2 degrés. Par exemple, l’eau de la piscine olympique (50 mètres) passe de 27 degrés à 26 degrés, tout comme le bassin d’initiation (25 mètres) qui passe de 28 degrés à 27 degrés. Le bassin sport et santé ainsi que la pataugeoire descendent de 32 degrés à 30 degrés. La plus grande baisse de température se fera surtout ressentir dans l’espace détente où le bassin chaud extérieur sera dorénavant de 12 degrés… au lieu de 35 degrés. «Nous savons qu’un degré en moins dans une piscine permet de réaliser des économies sur sa consommation d’énergie pouvant aller jusqu’à 8%», a assuré Claude Turmes.

Fermeture de la cabine à neige

Toujours dans l’optique de réduire sa consommation d’énergie, la Coque a également décidé de mieux paramétrer ses pompes et d’abaisser légèrement la température ambiante en plus de réduire l’éclairage interne et externe. Ainsi, l’intensité luminaire passera de 80% à 50% en soirée. Mais surtout, le Centre national sportif va réduire ses heures d’ouverture. À partir du 15 octobre prochain, le centre aquatique fermera à 21h contre 22h actuellement.

À noter également la fermeture de la cabine à neige, le décalage de la mise en marche des cabines de sauna ou encore l’accélération du projet existant consistant au remplacement des luminaires existants par des luminaires LED.

Des mesures similaires ont déjà été prises dans d’autres centres aquatiques au Luxembourg. Pour les piscines de la capitale, la Ville de Luxembourg a décidé de baisser de quelques degrés la température de ses bassins afin de réaliser 12% d’économie d’énergie. Dans le détail, la température des bassins comprise entre 27,5°C et 29°C passera à 26,5°C et 27°C. Idem pour la température ambiante qui perdra entre 1 et 2°C.

Idem à la piscine de Redange. Gérée par le bureau du syndicat intercommunal «Réidener Schwämm», la structure aquatique a déjà annoncé des mesures visant à baisser la température de l’eau en plus d’une adaptation des heures d’ouverture. Concernant la température de l’eau, la piscine annonce une baisse de 1 à 2°C afin de pouvoir faire 5 à 7% d’économie.

D’un point de vue technique, la piscine va également reprogrammer ses pompes pour fonctionner la nuit, une mesure pouvant réduire de 50% la consommation électrique. Le débit de l’eau dans les douches va également être limité en plus de mesures complémentaires comme le recours à un éclairage LED ou la fermeture de la porte d’entrée principale.

Pendant les mois d’automne, la piscine de Redange ouvrira un peu plus tard, notamment les samedis à partir de 11h, et 10h pour les dimanches.

Strassen et Differdange étudient les possibilités

Du côté de la piscine de Strassen, la direction est en train de travailler sur les mesures à prendre et a lancé des évaluations devant permettre d’identifier les marges de manœuvre pour réduire la consommation d’énergie. Pour le Syndicat intercommunal des communes de Bertrange et Strassen qui gère la structure aquatique et ses 25 salariés, la facture énergétique pourrait, elle aussi, rapidement grimper dans la mesure où l’énergie utilisée est surtout du gaz pour chauffer le site, qui accueille annuellement 360.000 visiteurs par an.

À noter qu’en août dernier, les tarifs de la piscine de Strassen ont augmenté. Une première depuis 8 ans. Une augmentation que la direction justifie par une augmentation des coûts généraux et non pas par la situation de hausse des prix de l’énergie.

À Differdange, Aquasud se tient également prête à prendre des mesures en concertation avec la commune. Mais disposant d’une installation récente, la directrice de la piscine assure que ses équipes techniques optimisent déjà au mieux la consommation d’énergie des lieux et que la température de l’eau est déjà, en temps normal, un peu moins élevé que dans d’autres piscines du pays.